La hutte est un des modes de chasse au gibier d’eau spécifique à la traque des anatidés, elle se déroule de nuit à partir d’installations (fixe ou flottante) immatriculés de façon légale dans 27 départements français.
Ce mode de chasse appelé « Hutte » dans le Nord et la Picardie, « Gabion » en Normandie et « Tonne » dans le Sud Ouest se pratique à l’intérieur des innombrables zones humides ou l’on trouve les nappes d’eau chassables susceptibles d’accueillir des oiseaux comme les baies, estuaires, fleuves, rivières, marais, lacs, étangs, marres, plaines inondables, tourbières…
Certaines installations sont très précaires et ne sont composées que d’une seule pièce, d’autres beaucoup plus spacieuses contiennent plusieurs salles avec cuisine, télévision, chauffage, électricité et lit pour dormir.
Le principe consiste à faire poser les oiseaux sur l’eau à portée de tir à l’aide d’appelants vivants et accessoirement de forme en plastiques. Ces derniers sont disposés stratégiquement et judicieusement sur la mare en fonction du sens du vent, de l’arrivage du canard, de la marrée, ou de l’attache de la hutte voisine.
A la hutte les appelants sont les auxiliaires indispensable et d’une importance primordiale, de part leur disposition en fonction de leur chant.
On distingue trois grandes familles d’appelants : Les colverts, La sauvagines et Les oies.
– Le Colvert est la base d’une attache : suivant le nombre cri, l’intensité et le ton de l’appel nous endenterons parler de longs-cris, demi-cris, courts-cris et de certaines catégorie comme les chanteuses, les allongeoires, les amassoires ect…
– La sauvagine, regroupe toute les espèces de canard sauvages autre que le colvert, pour exemple nous retrouverons : Sarcelles, Siffleurs, Chipeau, Pilet, mais aussi Milouin, Morillon et d’autres encore ; Certains chasseurs opteront pour des croisements ou hybridation afin améliorer la résistance ou le chant des appelants. Cette pratique est courante notamment chez la sarcelle ou le pilet, les canards sont alors appelé « hybride pilet » par exemple.
Attention les hybrides avec des espèces non autochtones ne sont pas autorisés…
Une fois son attache effectué le chasseur attend la pose et guette à travers de petite ouverture appelé guignettes, guichets, créneaux ou encore visée. A l’affut de tout changement sur sa marre il fait très attention au comportement de ses appelants pouvant lui indiqué le passage ou l’arrive d’oiseaux et fait preuve de patience.
Quand une pose arrive, le chasseur identifie l’oiseau à l’aide de ses jumelles, puis tir depuis les guignettes.