Caractéristique :
Le rat musqué a une allure de gros campagnol au corps massif, pourvu d’une large tête avec de courtes oreilles.
Ses pattes arrière sont en partie palmées ; la queue, dénudée, est longue et aplatie latéralement.
Son pelage est doux et épais, brun foncé sur les parties supérieures, plus clair sur le ventre et les pattes.
L’animal mesure de 45 à 65 cm (dont la moitié pour la queue) et pèse jusqu’à 2 kg.
Comportement et reproduction :
Le rat musqué fréquente les milieux aquatiques, qu’ils soient en eaux stagnantes ou courantes. La présence de végétation aquatique ou terrestre est un facteur important pour son installation.
C’est un animal principalement nocturne qui se déplace très bien dans l’eau. Il peut effectuer de grands déplacements au printemps pour la reproduction ou à l’automne pour la dispersion des jeunes. Il creuse des terriers dans les berges et construit des huttes de plantes aquatiques dont les entrées sont toujours immergées.
Originaire d’Amérique du Nord, le rat musqué a été introduit comme animal à fourrure en Tchécoslovaquie au début du XXème siècle. De là, il a colonisé une grande partie de l’Europe et de l’Asie.
En France, après son apparition dans les années 1930 dans l’Est et en Normandie, il s’est rapidement développé de sorte que les deux populations se sont rejointes dès 1945. La moitié nord du pays était totalement colonisée dans les années 1960 et l’espèce s’est développée vers le sud.
Aujourd’hui, il est présent presque partout, y compris sur certaines îles, sauf dans le sud (Provence, Aquitaine). En tant qu’espèce exotique, il présente un risque de perturbation pour les écosystèmes aquatiques, notamment pour les berges qu’il fragilise.
Chaque année, de mars à septembre, le rat musqué fait deux ou trois portées de 3 à 8 jeunes qui naissent nus et aveugles. La gestation dure un mois puis les petits sont allaités pendant deux à trois semaines. Un rat musqué peut vivre 4 à 5 ans.
Alimentation :
Il se nourrit principalement de végétaux aquatiques (roseaux, joncs, nénuphars…). Il peut y ajouter des fruits, des betteraves ou du maïs en été ou encore des fragments d’écorces en hiver.
Il consomme également à l’occasion des mollusques aquatiques.