Le colin de Virginie a été introduit en France, il n’est pas présent à l’état naturel. Bien que très peu représenté il figure parmi la liste des espèces chassable.
Caractéristique:
Ce gallinacé appartient à la famille des cailles dont il a la silhouette trapue et possède une taille inférieure à celle d’un tétras. Le mâle présente des parties supérieures rougeâtres-brunes et un ventre pâle et strié. Il affiche également une bande blanche au dessus de l’oeil et une tâche blanche encadrée de noir sur la gorge. Mâle et femelle sont dissemblables. Les parties blanches chez les mâles sont de couleur chamois chez la femelle alors que les parties noires sont rougeâtres-brunes.
Comportement et reproduction :
Le colin de Virginie est très exigeant en matière d’habitat et il fréquente à la fois, pour des raisons diverses, les prairies, les terres cultivées et les zones boisées. On le rencontre principalement dans les régions de culture de grains ou de maïs ou sur des fermes abandonnées recouvertes de mauvaises herbes, près de zones broussailleuses. Au début du printemps, les mâles commencent à chanter pour attirer une femelle. Le chant atteint son apogée au début de juin, alors que la nidification se déroule de mai à septembre.
Une fois appariés, les deux partenaires choisissent les sites d’accouplement, et se partagent la construction du nid et la couvaison. Les nids sont des cavités peu profondes en forme de soucoupe dans le sol, et ils sont tapissés de plantes et recouverts d’herbe. Deux ou trois femelles peuvent se partager un nid si les colins sont abondants et le couvert végétal rare. La femelle pond un œuf presque chaque jour pendant une période de 18 à 20 jours si bien que la taille de la couvée atteint en moyenne 11 à 15 œufs dont l’incubation dure 23 ou 24 jours. Dès l’éclosion, les jeunes, couverts de duvet, sont mobiles, suivent leurs parents et s’envolent au bout de six ou sept jours.La mortalité au nid est très importante, ainsi que la mortalité qui intervient dans les deux premières semaines après l’éclosion, période où les conditions atmosphériques rendent les oisillons les plus vulnérables. Cependant, la femelle est capable d’effectuer une couvée de remplacement jusqu’à la réussite ou jusqu’à ce qu’il soit trop tard en saison, de sorte que, près de 75 % des poules produisent des jeunes.
Après la période de nidification, ces oiseaux vivent en bandes pouvant atteindre jusqu’à 25 individus, se serrant les uns contre les autres à la nuit ou par période de temps froid. En cas de danger, il s’éparpillent dans toutes les directions, déroutant ainsi un éventuel prédateur, qui bien souvent n’en attrape aucun.
Alimentation :
Les colins de Virginie ont un régime très varié qui comprend principalement des graines, des fruits, des plantes, des insectes et des araignées. En hiver, il se nourrissent surtout de végétaux : graines de pins, raisin sauvage, mûres, chèvrefeuille, sumac vénéneux, herbes à poux, glands, caroubes, noix, tournesols, chardons, trèfle et la liste n’est pas exhaustive. En été, son alimentation devient franchement organique : coléoptères, sauterelles, criquets, chenilles, araignées, escargots, scolopendres, isopodes, mille-pattes et autres.