Caractéristique:
Les plumes noires des aisselles (visibles uniquement en vol) permettent d’identifier le pluvier argenté en dehors de la période nuptiale. C’est le plus grand des pluviers. Son corps puissant, son attitude ramassée, sa grosse tête et son bec fort le différencient des autres pluviers plus petits. Le mâle adulte en plumage nuptial est bien noir en dessous. L’arrière et les ailes sont tachetés de blanc et noir. Une bande blanche s’étend en travers du front, sur la calotte et la nuque, et descend sur les côtés de la poitrine. La face, le jabot, l’abdomen et les flancs sont noirs. La femelle présente les mêmes parties noires que le mâle, mais tachetées de blanc. Hors période nuptiale, les pluviers argentés sont mouchetés noirâtre/brun en dessous, avec de petites stries brun doré et blanchâtres. La face est blanchâtre, avec une faible rayure visible sur l’oeil. Le dessous est clair, grisâtre/brun, avec quelques rayures grisâtres. Le bec reste noir et les pattes noirâtres. Poids : 170 à 240 g.
Comportement et reproduction:
Pluvier argenté Contrairement aux limicoles inféodés aux zones du littoral et du proche arrière-littoral, le pluvier argenté n’affectionne pas particulièrement les substrats trop meubles sur lesquels il rencontre quelques difficultés à se mouvoir. Il préfère donc fréquenter les plages ou les prés-salés, les polders, les tourbières et plus rarement les labours ou les pâturages ras et détrempés.
Sociables et grégaires, les pluviers argentés voyagent et hivernent en bandes importantes. Leur vol est très rapide et rectiligne.
Mais ces limicoles évoluent souvent à haute altitude. Les ailes pointues aux battements soutenues permettent une rapide identification dans les airs. Leurs sifflements sont plaintifs et modulés. Posés sur une zone de gagnage, il s’active en tous sens à piétiner et à fouiller la surface du sol en dodelinant. Le terme de coureur de grève lui sied à ravir puisque ses déplacements au sol se font toujours au pas de course et non en marchant calmement. La silhouette ronde, voire trapue et le bec relativement court permettent facilement de reconnaître un pluvier. Il faut cependant, en période hivernale, s’approcher de suffisamment près pour discerner un argenté d’un doré. Ce genre de prouesse tient d’ailleurs de l’exploit. L’essentiel des pluviers argentés est prélevé au cours de séances d’affût à poste fixe.
Les grands sites d’hivernage français du pluvieur sont : la baie de Moëze, la baie du Mont-Saint-Michel, la baie de Bourgneuf, le golfe du Morbihan, la baie des Veys, l’île de Ré, la baie de l’Aiguillon, la rade de Lorient et la baie de Somme. Quelques centaines d’individus stationnent sur la côte méditerranéenne.
Les pluviers argentés se reproduisent dans la toundra arctique, depuis Pluvier argenté le nord de la Russie centrale, jusqu’au nord de la Sibérie et en Alaska.
Quatre oeufs sont pondus, ovales, pyriformes, et la coquille est robuste. Les trois couleurs des oeufs sont le rose, le vert ou le brun, et les taches sont noir/brun à noir, et d’un profond gris violet. Les adultes se partagent la tache de couver les oeufs, mais le mâle prend une plus grande part à l’élevage que la femelle.Le nid est construit au bord d’une falaise afin d’avoir une vue circulaire sur les alentours. Il est préparé par la femelle qui gratte le sol pour creuser une dépression dans la mousse.
Alimentation
Le pluvier argenté consomme généralement des insectes, mais aussi des vers de terre. En migration, il se nourrit des vers aquatiques, de mollusques et d’autres petits invertébrés. Les jeunes se nourrissent comme les adultes.
Une réflexion sur « Pluvier argenté »
Quel intérêt à le chasser ?