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Caractéristique :

La Harelde de Miquelon (ou Harelde Boréale) mesure de 40 à 47 cm et pèse de 455 à 880 g pour les femelles et de 500 à 1030 g pour les mâles.
La tête est arrondie, le bec est court et la queue pointue. Ces trois éléments aident à l’identification car la Harelde de Miquelon possède une grande variété de plumages qui en fait un des oiseaux les plus compliqués qui soit à cet égard. En effet, la mue est ici très complexe. Chez les adultes, les deux sexes portent successivement quatre livrées chaque année en effectuant trois mues.
Mâle en plumage nuptial : La tête, le cou et le ventre sont blancs ; la poitrine, les ailes et le dos sont noirâtres avec une longue queue effilée pouvant atteindre treize centimètres. Les pattes sont grises, le bec est noir avec l’extrémité rosée et l’iris est jaune à orange.
Femelle : Elle a le dessus sombre et le dessous blanc barré d’une bande pectorale foncée. Les pattes sont grises, le bec est gris foncé et l’iris brun

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Comportement et reproduction :

Canard ayant une distribution circumpolaire, la Harelde de Miquelon fréquente l’Europe du Nord, l’Islande mais aussi l’Asie et l’Amérique du Nord. C’est un oiseau essentiellement marin qui ne se rencontre que très rarement sur les eaux douces. En migration, la Harelde de Miquelon vit en grandes troupes dans les eaux côtières, se mêlant peu aux autres espèces. Comme beaucoup d’oiseaux arctiques, elle est peu farouche et très sociable, sauf pendant la nidification. Dans les airs, elle a l’apparence d’un petit canard trapu. Harelde de Miquelon
Elle vole souvent au ras de l’eau en se balançant latéralement, sa forme aérodynamique rendant son vol à la fois silencieux et rapide. Par contre, son amerrissage (la poitrine en avant) est assez maladroit, un peu à la manière des alcidés.

C’est un oiseau partiellement ou totalement migrateur. Sa zone d’hivernage peut s’étendre jusqu’au 75ème degré nord s’il n’y a pas de glace. Il faut noter aussi une répartition différentielle dans les troupes hivernales : les femelles et les jeunes s’éloignent beaucoup plus des lieux de nidification que les mâles. Les oiseaux quittent les sites de reproduction (mer du Nord et Baltique) en août/septembre
pour hiverner sur les côtes atlantique et pacifique des Etats-Unis, d’Europe du Nord- Ouest, des mers Noire et Caspienne, et du Japon. Les principaux quartiers d’hivernage de la population du Paléarctique occidental se situent dans les eaux danoises et en mer Baltique (865 000 individus) ainsi qu’en Islande (450 000 individus).
La Harelde de Miquelon est un hivernant marginal en France quoique régulier : 20 à 50 oiseaux en moyenne avec un effectif de 79 en janvier 1989. C’est uniquement par hiver très rigoureux que la Harelde de Miquelon vient nous rendre visite. Le retour sur les zones de nidification a lieu de mi-mars à fin mai mais peut se produire plus tôt selon la rigueur des conditions climatiques. L’aire de reproduction dans le Paléarctique occidental couvre l’Islande, le Spitzberg, la Scandinavie et la Sibérie du Nord jusqu’au détroit de Béring : la Russie et la Scandinavie avec plus d’un million de couples,
l’Islande (100 000 à 300 000 couples) et la péninsule de Taimyr (800 000 couples) sont les
principales zones de reproduction. Enfin, il faut noter que les non-reproducteurs passent souvent l’été dans les quartiers d’hiver.

Le saviez-vous ?  Chevalier aboyeur

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Elle est essentiellement animale : mollusques (moules et coques), crustacés (petits crabes et crevettes), poissons, annélides et échinodermes. Quelques végétaux comme des baies, des graines ou des racines peuvent venir compléter son régime. C’est sans doute elle qui détient le record de profondeur pour trouver sa nourriture : si en moyenne elle s’alimente entre trois et dix mètres de profondeur, elle peut aussi plonger jusqu’à 55 mètres voire 60 mètres pendant 30 à 60 secondes pour trouver sa nourriture. Après ses plongées, elle aime se reposer sur les rives.

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