La gelinotte des bois est un petit galliforme, au dimorphisme sexuel peu marqué. Sa famille, celle des tétraonidés, comprend les tétras, les lagopèdes et les gelinottes.
Une tête un peu huppée et une queue grise assez longue barrée d’une bande noire caractérisent la gelinotte. Son poids (400 g) est voisin de celui d’une perdrix ou d’un lagopède.
L’aire de répartition de la gelinotte des bois a nettement diminué depuis 20 ans, surtout dans le Nord-Est de la France. Modification des pratiques sylvicoles (augmentation des résineux, vieillissement des taillis, conversion des futaies jardinées en futaies régulières, grandes coupes à blanc), l’abandon du pâturage bovin dans les prébois et leur reboisement en épicéa, et peut-être le braconnage sont sans doute à l’origine de cette évolution.
II est aujourd’hui essentiel de ne plus altérer, voire aussi d’entretenir, les milieux où elle s’est maintenue tout en veillant à sa tranquillité, si l’on souhaite préserver cette espèce.
Caractéristique :
Le dessus de son plumage est grisâtre à brun rouge, richement tacheté et barré de noir ou brun. Par sa gorge noire très visible et largement bordée de blanc, le mâle se distingue des femelles aux teintes moins vives et à la gorge blanchâtre.
Comportement et reproduction :
Comme l’indique son nom, la gelinotte des bois est un oiseau des forêts, pourvues d’un sous-bois dense de quelques mètres de hauteur, riches en nourriture et en refuges. Taillis de feuillus à basse altitude, forêts mélangées de hêtres et de sapins plus haut, lisières de fauche et de pâturages, coupes et prairies abandonnées, envahies de noisetiers et d’arbustes à petits fruits et, encore au-delà, forêt claires d’épicéa avec un riche sous-bois, sont autant de milieux recherchés.
La gelinotte apparaît aujourd’hui en France comme une espèce presque exclusivement montagnarde même si elle se rencontre de 200 m d’altitude jusqu’à 1 800 m. Elle préfère cependant les milieux compris entre 600 et 1 600 m. Sur les territoires les mieux connus, la densité varie de 1 à 4 couples pour 100 ha.
Plus de 85 % de l’aire de présence régulière sont répartis entre les Vosges, le Jura et les Alpes. Elle est également présente dans les Ardennes, le nord du Massif central, le Nord-Est de la France, ainsi que dans les Pyrénées avec quelques rares observations depuis 1980. En France, la gelinotte des bois est une espèce présente dans 21 départements ; elle n’est chassée que dans 6 départements des Alpes et du Jura.
Les couples se forment en automne. Au printemps, la femelle gratte un creux dans le sol qu’elle recouvre d’un peu de matériel végétal. Le nid est bien caché, souvent dissimulé par des branches basses. De mi-avril à mai, la femelle pond 7-11 œufs qu’elle couve pendant 25-27 jours. Pendant la couvaison, le mâle garde un contact relâché avec la femelle.
Les jeunes éclosent de manière synchrone et quittent le nid après quelques heures à peine.
La femelle conduit les juvéniles aux places de nourrissage et leur tient chaud durant les premiers jours.
Au bout de quinze jours, les jeunes sont capables de voler ; les deux parents s’occupent dès lors ensemble des jeunes.
A l’âge de 30-40 jours, les juvéniles sont quasi indépendants, mais restent encore jusqu’à l’âge de 80-90 jours avec leurs parents.
Alimentation :
Pousses et bourgeons, feuilles et fleurs, graines, baies et fruits, mais aussi insectes constituent son régime alimentaire.