Le coup doigt tout le monde ou presque connait. Cette « expression » d’autant plus utile qu’elle permet à bon nombre d’entre nous de s’y réfugier derrière en cas de tir raté, comme ci s’était l’excuse divine du connaisseur permettant de se mettre hors de cause, alors que pas du tout ! À la chasse si on manque il y a 2 solutions : soit l’arme est mal réglée, soit on a mal fait quelque chose, le coup de doigt fait partie de ces raisons. Voyons en quoi cela consiste et surtout comment l’éviter.
Qu’est-ce que le coup de doigt
Les notions que l’on va expliquer ci-dessous s’appliquent bien entendu aux tirs arrêtés, principalement à l’arme rayée, au tir à la grenaille de plomb au fusil de chasse on ne parle quasiment pas de coup de doigt, sauf arrêté (hutte, palombière par exemple).
La position idéale est de presser la queue de détente avec ce que l’on appelle la pulpe de la 3e phalange, autrement dit le milieu de cette dernière, c’est l’endroit le plus sensible du doigt, mais aussi celui qui bénéficiera de la meilleure « articulation ». En effet, l’extrémité de votre doigt ne bouge jamais seul, il est lié aux articulations de chacune des phalanges
Ce que l’on appelle coup de doigt est le fait de faire bouger son arme latéralement au moment du tir à cause d’un mauvais appui sur la queue de détente. Pour déclencher le coup de feu il faut exercer une poussée parfaitement perpendiculaire à la queue de détente, hors selon certains facteurs propres à vous ou à l’arme il se peut que vous appuyiez ou tiriez de manière oblique sur votre détente, ce qui aura pour effet de dévier votre tir à droite ou à gauche.
Ces facteurs sont soit un appui avec la mauvaise partie du doigt sur la détente soit une détente trop dure. Les schémas ci-dessus expliquent parfaitement comment le fait d’appuyer avec l’extrémité de l’index ou au contraire avec la commissure inter phalangienne vont créer une force oblique déviant le tir d’un côté ou de l’autre. Une détente réglée trop dur peu également induire un coup de doigt du fait que vous déviez appuyer exagérément pour faire partir le coup de feu.
D’autres facteurs, plus rares, pouvant amener un coup de doigt sont également un index très peu souple ou des pathologies telles que de l’arthrose ou une polyarthrite rhumatoïde qui vont empêcher une bonne articulation du doigt et donc un appui parfaitement perpendiculaire.
Pour finir, même si cela fera spécifiquement l’objet d’un nouvel article, la course et le type de détente (direct, filante, à bossette) si elles ne vous sont pas adaptées peuvent engendrer des coups de doigts
À faire
Vous voulez mettre toutes les chances de votre côté ? Rendez-vous au stand de tir avec votre carabine et vos balles de chasse. En plus d’être l’occasion de contrôler le réglage de votre lunette, vous vous entrainez à placer correctement votre doigt sur la détente à chaque tir de manière à ce que cela devienne instinctif.