Les débats vont bon train depuis le déclassement du loup de son statut d’espèce strictement protégée mais tandis que les élus s’écharpent sur la meilleure manière de gérer le retour du prédateur, d’autres en paient le prix fort. Ce week-end dernier, une éleveuse d’Isère a perdu une vache, victime d’une attaque de loups en plein milieu d’un village.
Une attaque à proximité immédiate de l’église.
En ce début de mois de mars, beaucoup de discussions tournent autour du loup à Saint-Hugues-de-Chartreuse, un village situé en Isère. Dans la nuit du 28 février au 1er mars, une attaque de loups a quelque peu surpris les habitants qui se demandent bien depuis quelle sera la prochaine étape pour le prédateur.
Canis Lupus s’est visiblement affranchi de la peur d’approcher des habitations en Isère car une vache de race Galloway a été tuée au beau milieu du village.
Une attaque aussi audacieuse qu’inquiétante pour les éleveurs de la région mais aussi pour les habitants.
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« Aujourd’hui, les loups s’attaquent aux cheptels. Cela peut devenir dangereux, peut-être pas pour l’homme, mais pour d’autres espèces. Les chiens, les chats… Nous, il s’agit de nos bovins : on les aime autant que quelqu’un aime son chat. Peut-être que lorsque les gens se feront manger leur chat, ils auront une réaction identique à la nôtre… » indique la propriétaire de la vache tuée par les loups auprès de France Bleu.
Les vaches n’étaient pourtant pas dans une zone à risques.
Ce qui est étonnant, ce n’est pas tant l’attaque de loup sur un bovin que l’endroit ou se sont produits les faits.
Les vaches étaient dans un parc électrifié à double clôture, dans un pré lui aussi clôturé, juste derrière un restaurant et à proximité directe de l’église du village.
L’éleveuse a expliqué laisser volontairement ses animaux à cet endroit pour justement éviter les attaques de loups, très actifs sur la région.
On est loin de la brebis égarée en pleine montagne et sans aucune défense pour le coup…
Les riverains et les éleveurs sont inquiets de cette dernière attaque qui est survenue en plein village, non loin d’une école et d’une zone appréciée des touristes en pleine période de vacances.
Des habitants du village qui allaient courir le soir évitent désormais de le faire, tant les rencontres avec le loup sont devenues fréquentes.