Les choses bougent encore beaucoup au gouvernement ces derniers temps mais en dehors des dossiers habituels traités par les élus, les choses évoluent un peu du côté de la ruralité. Un projet d’arrêté est en cours pour faciliter le tir du loup sous des conditions particulières.
Le tir du loup autorisé par les préfets en cas d’attaque sur les bovins et les équins.
Les tirs de défense concernant le loup sont très encadrés contrairement à ce qu’essaient de laisser penser les écologistes radicaux et les défenseurs du loup. Les éleveurs doivent pouvoir prouver que le loup est bien responsable de l’attaque pour solliciter l’intervention d’un lieutenant de louveterie qui devra ensuite demander une autorisation.
Le préfet est aujourd’hui capable de fournir ce type d’autorisations mais c’était jusqu’ici réservé aux élevages caprins et ovins.
Dans un projet d’arrêté actuellement en consultation publique, la loi prévoit d’évoluer pour permettre aux propriétaires de chevaux et de bovins de pouvoir eux aussi solliciter des tirs de défense auprès du préfet en cas d’attaque de loup.
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Bien évidemment, ces tirs doivent être le dernier rempart en cas d’attaque et le propriétaire doit pouvoir justifier d’une attaque par le passé et d’avoir mis en place toutes les mesures de protection nécessaires.
De nouvelles obligations pour les préfets et les louvetiers.
Comme toujours, le fait que le préfet puisse accorder de nouvelles autorisations n’est pas sans contreparties. Ce dernier devra produire :
– un bilan comportant une analyse des mesures de réduction de la vulnérabilité et, le cas échéant, de protection mises en œuvre ;
– une analyse des tirs de défense autorisés et réalisés dans le territoire concerné ;
– le cas échéant, une mise à jour de l’analyse technico-économique territoriale au regard de l’évolution des modes de production et de conduite du troupeau et de l’évolution des connaissances sur les mesures de réduction de la vulnérabilité et de protection.
La modification de l’arrêté en question introduit également une problématique plutôt pratique à savoir la récupération des dépouilles de loups après les tirs de défense.
Il est en effet parfois difficile d’assurer la prise en charge d’une carcasse de loup par l’OFB après un tir de nuit réalisé par un lieutenant de louveterie qui se rend dans des endroits difficiles d’accès en véhicule. L’arrêté prévoit donc d’autoriser les louvetiers à ramener avec eux les dépouilles après les tirs avant que les agents de l’OFB ne prennent le relais.
Pour ceux qui souhaitent participer à la consultation publique en cours il est disponible en cliquant sur le lien suivant : Projet d’arrêté modifiant l’arrêté du 21 février 2024 fixant les conditions et limites dans lesquelles des dérogations aux interdictions de destruction peuvent être accordées par les préfets concernant le loup.