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Un agriculteur inquiété à cause du castor : « L’OFB a perdu le bon sens »

Depuis quelques jours, l’affaire de l’agriculteur auditionné devant la justice pour avoir enlevé le barrage d’un castor qui inondait ses terres fait beaucoup parler dans les médias et sur les réseaux sociaux. Politiciens, journalistes et personnalités publiques se sont emparées de cette histoire, devenue presque symptomatique de l’opposition régulière entre l’OFB et le monde agricole puisque là encore, les deux points de vue diffèrent.

France chasse

Pour l’agriculteur, « L »OFB a perdu le bon sens ».

Dans l’affaire du barrage de castor en Saône-et-Loire, l’agriculteur incriminé a décidé de réagir face aux journalistes du Figaro dans une vidéo qui retrace son affaire.

Il y explique que sa parcelle était totalement inutilisable à cause d’un castor qui venait fabriquer un barrage dans un ruisseau qui court le long de ses terres. Il n’a jamais vu le castor et ne lui a jamais causé de tort mais il a simplement décidé d’enlever le barrage afin que l’eau s’écoule normalement jusqu’à la rivière voisine et pour que le castor se déplace de quelques centaines de mètres.


Il revient ensuite sur ses déboires avec l’Office Français de la Biodiversité jusqu’à être auditionné devant un tribunal.

« C’est typiquement une belle histoire qui permet de taper sur l’OFB ».

Lors de son audition devant les députés du groupe de travail concerné, Olivier Thibault a été interrogé par un élu sur cette histoire. Pour lui les choses sont claires : « C’est typiquement une belle histoire qui permet de taper sur l’OFB ».

Le Directeur Général de l’OFB énonce alors une version qui diffère des explications fournies par l’exploitant :

« Le castor est une espèce protégée, ce n’est pas nous qui l’avons décidé, c’est une espèce protégée. On savait que le castor revenait dans le territoire en question en Saône-et-Loire. Notre chef du service départemental a été voir, en 2023, l’élu représentant agricole en question. Il lui a dit que le castor arrivait et que ça risquait de poser des problèmes, qu’il fallait qu’on s’en parle, qu’on était capables de réagir. En 2023!


Cet agriculteur a choisi de ne pas en parler, de ne pas mentionner le truc, de régler le problème tout seul et en disant tout autour de lui qu’on vienne le chercher si on veut faire quelque chose.

Il se fait dénoncer par des voisins, on se fait saisir sur ‘ah bah tiens il y a un sujet, allez voir, faites le constat’, on fait le constat et on voit que, effectivement, il a détruit les barrages de castor, qu’il en a pas parlé et qu’il n’a pas demandé.

On cherche à trouver des solutions. On propose, nous OFB à la DREAL (Direction régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement) la façon de régler le problème.

L’OFB a proposé la destruction de 2 barrages, l’écrêtement du deuxième plus utilisé et l’écrêtement du troisième. C’est l’OFB qui l’a proposé, pas l’agriculteur.


On discute avec le procureur et on lui dit : nous de notre point de vue, nous avons collectivement intérêt à montrer qu’il a fait une faute et que c’est quand même mieux qu’il soit condamné parce qu’il a fait une faute mais l’enjeu n’est pas financier, il faut marquer le coup pour que la prochaine fois, les gens aient le réflexe d’en parler et chercher des solutions plutôt que de se retrouver devant un tribunal.

Il y a eu un avertissement pénal probatoire, ça, ça veut dire en français qu’il a été condamné et reconnu coupable d’avoir fait une faute sans sanction financière.

Et là, au lieu de dire « oui la prochaine fois je demanderais, etc. », il interpelle les médias en disant « vous avez vu, l’OFB s’est plantée, j’ai réussi à gagner, il faut donc faire ce qu’on veut chez soi et venez pas nous embêter avec le castor.

Ce n’est pas comme ça qu’on trouve des solutions ensemble. Pour nos agents c’est difficile car ils ont été en accompagnement, en prévention, ils ont cherché à ce qu’il n’y ait pas de conflit et ils s’en prennent plein la figure par derrière par les médias interposés.« 


Une vision de l’affaire relativement différente de ce qu’exprime l’agriculteur et on voit là clairement que les ressentis sont aux antipodes.

Le saviez-vous ?  Engrillagement des espaces naturels : des contrôles ont été menés sur les clôtures en Sologne

17 réflexions sur « Un agriculteur inquiété à cause du castor : « L’OFB a perdu le bon sens » »

  1. Espèce protégée ou pas, si l’animal provoque des dégâts qui impactent l’activité humaine, il faut prioritairement intervenir ! Pour une espèce protégée on capture et on déplace et pour le reste on effraie ou on régule en fonction de la densité animale.
    En aucun cas, on sacralise l’animal au détriment de l’humain sinon la prochaine fois, ce pauvre castor finira à coup sûr et discrètement dans la cocotte et tout le monde sera perdant !
    Revenons au bon sens, l’importation du modèle wokiste des USA est en train de sectariser la société en opposant des urbains qui intellectualisent la nature aux ruraux qui la vivent tous les jours !
    La gestion de la nature est l’affaire de tous mais ne se fera pas sans l’approbation et l’implication de ceux qui y vivent et sûrement pas en imposant par des recours juridiques de certaines associations dogmatiques, des contraintes issues d’une vision théorique et fantasmée d’un retour à la nature originelle où l’homme doit s’excuser d’exister !

  2. Je suis agriculteur et chasseur, au lieu de détruire ce barrage il aurait été plus judicieux de voir d’abord avec l’ OFB !
    Si chacun fait sa propre loi, ou va t on ?
    Le chien du voisin aboie, on l’abat ?
    La ferme pue, on la brûle ?
    Les cloches sonnent, on rase l’église ?
    Ce sont les mêmes qui gueulent quand on s’attaque à la ruralitè qui font tout pour qu’on s’acharne sur sur celle ci…

    1. Vous parlez comme çà car vous n’êtes pas concerné par ce genre de problème.
      Connaissant l’intelligence de certains agents de L’OFB, si l’agriculteur les avait appelés pour ce barrage ils auraient été capables de l’emmerder (leur passe temps favori) pour une broutille.
      Vos commentaires sont hors sujet.

  3. Le Castor espèce protégée d’accord. L’animal s’installe donc où il veut, toujours d’accord. Il cause des dégâts aux terres agricoles à proximité en raison de la montée des eaux à cause du barrage qu’il a construit, ce n’est pas étonnant. Les Agents de l’OFB vont écréter les barrages pour à priori liter les dégâts, oups! Si l’écrêtement n’ai pas suffisant pour faire descendre le niveau de l’eau et que les terres restent inondées que fait on? Nous voilà coincé de nouveau entre une espèce protégée et la nécessité de protéger des terres qui sont cultivées par des générations d’agriculteurs. Je suis chasseurs, je ne dois pas comprendre grand chose à ces problèmes d’espèces protégées, n’est-ce pas Monsieur Thibault. A ce propos, lorsque le castor a été vu de nouveau dans nos contrées, depuis combien de temps était-il absent? Comment et par où est-il magiquement revenu? Ce qui est certains: les agriculteurs avaient à faire face aux aléas climatiques, aux surenchères des règlements européens et nationaux, à la peste porcine, à la grippe aviaire (ceci dit en passant y a t’il une vérification avant les abattages massifs en cas de suspicion de contamination?), les aléas du climat, voici venu le temps du castor intouchable comme le loup (jusqu’à nouvel ordre, mais pas dans contreparties !), il ne manque plus que les sauterelles. Pauvres de nous!

  4. En revenant 50 ans en arrière,les écolos ont fait enlever tous les barrages que la la nature avait fait avec les arbres tombé s dans les rivières (une fortune payée par le contribuable)si seulement lis savaient ce qu’ils veulent,on s’en sortirait peut être.

  5. Bonjour, chez nous il y a aussi des castors, et une administration. je me demande laquelle est la plus préjudiciable… La loi dit que les propriétaires riverains sont responsables de la gestion des embâcles du cours d’eau. Mais la loi interdit de toucher un barrage de castor…. comment faire… Ma mère a une prairie le long d’un cours d’eau, l’agriculteur a fuit car le castors battaient les arbres sur la clôture. Aujourd’hui,on a une belle friche, plus d’élevage possible et impossibilité d’en faire une forêt, pourtant la taxe foncière tombe toujours sur un bien dont on ne peut absolument rien faire…

  6. Une écologie déconnectée du réel.
    L’agriculteur n’a commis aucun crime : le castor se porte bien et a déménagé 100 m. plus loin dans un habitat encore plus confortable. Bref, l’agriculteur lui a rendu service alors que nos voisins suisses ont mis en place un programme de régulation du castor devenu invasif. En France, on cherche les poux dans la tête car L’OFB est dirigée par des Ayatollahs nourris à la tétine de l’écologie punitive et dont le sens des réalités est sérieusement émoussé. Demain, ils verbaliseront pour une coccinelle écrasée tandis que des «Sauveurs de la Planète et du Climat», tout vêtus de vert, continueront à installer des éoliennes tueuses de millions d’oiseaux tout en fermant les centrales nucléaires non émettrices de CO2, à saloper l’environnement de déchets industriels comme les batteries électriques non recyclables etc. Mais nous, citoyens honnêtes, serons punis pour faire pipi et caca sans autorisation. Quand devra-t-on mettre dans notre anus une puce pour mesurer nos rejets de méthane et payer une amande pour dépassement de quota?
    La folie verte, pleine de contradictions, s’est abattue sur nos sociétés. Ainsi, à Lyon, des agents municipaux ont été formés au «dialogue inter-espèces» pour communiquer avec des arbres et des fleurs. Oui, c’est une réalité: la mairie de Lyon, dirigée par EELV, souhaite que l’on discute avec les arbres, les pâquerettes et les coquelicots et a investi l’argent public dans cette «entreprise de sensibilisation». Demain, on apprendra à nos enfants à s’excuser auprès d’une salade avant de la manger, comme on leur apprend déjà, à l’école, dès le plus jeune âge, qu’un homme peut être une femme et inversement, indépendamment de leur identité biologique.
    Mais où va t-on ? Qui va mettre un terme à cette folie ?

    1. Alors là, vous m’en bouchez un coin ! J’avais peine à y croire et j’ai vérifié : la municipalité verte de Lyon utilise bien l’argent public pour former des agents chargés de parler aux plantes. Mais comment les lyonnais ne vont pas manifester contre cette débilité? C’est à ces conneries que servent les impôts?
      Ces Verts sont complètement tarés. Qui peut bien élire des zèbres pareils ?
      Pauvre France.

  7. Je suis chasseur, retraité agricole et bien sur je suis contre la disparition du monde animal. Les castors sont dans les zones humides donc pas dans une zone agricole. Vous propagez des informations fausses. Il ne faut pas faire de publicité pour la culture intensive de maïs qui coûte selon le prochain plan plusieurs dizaines de milliards d euros .nous avons besoins de legumes, fruits et viandes à un prix abordables pas de céréales qui ont tué tout les lièvre ..

    1. Eric,n importe quoi,je crois qu en France il y a des cours d eau qui traversent des zones qui ne sont pas classées humides.moi je préfère que nos agriculteurs produisent des céréales au lieu de les faire venir de l autre bout du monde .pour les produits phytosanitaires,certainement trop répandus,si on veut s en passer ou les diminuer il faut accepter de payer plus cher car les rendements seront moins bons,donc nous sommes tous responsables.

    2. Je n’ai pas entendu l’agriculteur dire qu’il était contre le disparition du monde animal! Par contre auriez vous accepté de perdre de la surface pour des castors, ou autres animaux protégés? cela pour la satisfaction de trop de gens éloignés de la réalité et du terrain et qui ne vous indemniseront jamais. Si l’OFB a fait des propositions il doit exister des documents il suffit de les présenter et tout se terminerait rapidement! Si ici se n’est pas le cas, peut-on espérer que se sera mieux encadré la prochaine fois, même si le représentant de l’OFB avoue avoir voulu faire un exemple  » et marquer le coup ».

    3. Je suis landais de Mont-de-Marsan à Hagetmau ils ont détruit 40 kilomètres de couvert de haies qui recouvrait l’ancienne voie ferrée on y trouvé des passereaux, des lièvres, des chevreuils, des renards et j’en passe une multide d’espèce s’y abrité, y niché il y avait par endroit des orchidées qui poussait.
      Ils ont tous rasé avec un décret pour faire plaisir à des randonneurs des marcheurs du dimanche. J’habite entre Saint sever et Montaut la voie passe à 100 m de chez moi sa fait 1 an qu’ils ont tous saccagé et en 1 an il est passé 20 personnes dont une qui se plaignez qu’il restait des broussailles à certains endroits. On marche sur la tête on voit bien que tout fout le camps comme disait un certain président de la république c’est une minorité qui fout la merde pour une majorité de gens honnête.

  8. Dommage que les barrages des castors n inondent pas les maisons de tous ces rêveurs ecolo bobo qui sous couvert de leur écologie idéaliste sont complètement déconnectés de la réalité du terrain. Il aurait fallu quoi ? Faire une demande à ces beaux messieurs qui auraient mis des plombes à réagir le temps que la demande soit signée en 5 exemplaires et validée par autant de burocrates… en espérant que dans ce laps de temps il y en ai pas un ou 2 en congés ou arrêt maladie ! Tout ça finalement pour arriver à la même constatation… oui il faut enlever le barrage car il inonde le champ du voisin qui ne peu plus s en servir, et lui c est son gagne pain ! Ces personnes se sentent vexées juste parce qu on leur a pas demandé la permission de faire ce qui aurait fini c est une question de bon sens par être fait. Quand on nous demande de faire des économies, il faudrait déjà commencer par supprimer les postes de tous ces nuisibles qui nous font chier

  9. Dans mon département le castor est très présent et il existe des barrages avec le même problème que chez cet agriculteur.Le dialogue avec l’OFB a toujours permis de trouver des solutions même si parfois elles ne répondent pas en totalité
    Trop facile de faire justice soi même et de gueuler après.Il existe des protocoles à respecter sinon c’est l’anarchie

    1. Dieu que j’ai mal a mon ONCFS quand je vois ce que représente l’OFB.
      Dogmatisme anti tout où se réfugient des gens (pas tous heureusement) qui sont a l’affut du moindre geste des acteurs principaux de la nature que sont les agriculteurs.
      J’aimerais bien savoir si l’agent syndicaliste qui s’est exprimé il y a quelques jours va être sanctionné par sa hiérarchie pour son non respect de l’obligation de réserve?
      Il ne s’agit pas ici de cautionner tout et n’importe quoi mais le dogmatisme vert et écarlate est en train d’exaspérer bon nombre d’acteurs de la ruralité et ce par des agents très souvent proches de ces mouvements.
      Messieurs les agents ou autres responsables hiérarchiques vous représentez l’Etat et non vos petites idées castratrices.

  10. Nous sommes en plein dans le délire des écolos bobos , l’animal est au dessus de l’être humain, l’état Français applique le programme des écolos à la lettre ,  » des perdants aux dernières élections  » unique au monde ! fermeture de centrale nucléaire, disparition des chasses traditionnelles, déploiement des d’éoliennes « hachoir à oiseaux  » , voiture électrique un gouffre financier  » très loin d’être au top » , à Lyon la Mairie paye des agents pour parler aux arbres et aux fleurs , etc…la liste est très longue ! En grande partie L’OFB et bien contente de faire appliqué le programme de leurs amies les écolos . Beaucoup des ruraux ont fait confiances a MACRON voilà le résultat des courses. Le pire de l’histoire ( il se fait dénoncer par des voisins ) les Allemands peuvents revenir en FRANCE ils ont encore beaucoup des copains !

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