La sur-fréquentation d’un lieu peut parfois le mener à de sévères dommages comme c’est le cas de certains monuments historiques, de certains parcs et même de quelques espaces naturels désormais limités aux visiteurs. En Alsace, ce sont des routes forestières que l’ONF a décidé de fermer car trop fréquentées par les randonneurs.
Un projet murement réfléchi.
L’ONF n’a pas mis en place ce projet du jour au lendemain. Au lendemain de la crise du Covid, les urbains se sont rendus massivement dans les campagnes et les forêts pour redécouvrir la nature qui n’est finalement pas si loin de chez eux.
Ces nouvelles habitudes de partir randonner en forêt, e vélo ou à pied, pour faire du sport ou pique-niquer, ont des conséquences sur les lieux les plus fréquentés comme c’est le cas actuellement dans la forêt domaniale de Saverne en Alsace.
Cette sur-fréquentation engendre des problématiques nouvelles en forêt comme l’abandon de toujours plus de déchets dans les zones ou les promeneurs s’arrêtent pour manger et toujours plus de voitures qui se stationnent. Ces usages commencent à avoir un impact significatif sur la faune et la flore du secteur à tel point que l’Office National des Forêts à décidé de prendre des mesures.
En tout, ce sont 5 routes forestières qui vont être fermées dans le secteur d’ici la fin du mois d’octobre.
Des aménagements pas suffisants pour les promeneurs qui ont lancé une pétition.
Forcément, cette décision fait enrager les randonneurs et les promeneurs qui ont pris leurs habitudes dans ces bois. Plusieurs parkings ont été aménagés afin de favoriser l’accès à d’autres zones de promenade comme le chateau de l’Ochsenstein, le site du Wasserwald ou encore le rocher Lorenzo.
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Des aménagements qui ne parviennent pas à satisfaire ceux qui avaient l’habitude de venir en voiture jusqu’en forêt pour faire une balade tranquille avant de repartir.
Ces derniers accusent l’ONF de vouloir décourager les familles, les sportifs ayant besoin d’équipement et les personnes âgées qui ont besoin de se garer au plus près de ces lieux de loisirs pour y rendre l’accès plus facile.
De son côté, l’ONF maintient sa position en expliquant qu’il est nécessaire de se tourner vers des « mobilités douces » comme le vélo ou la marche pour accéder aux zones de promenades et que la fermeture des routes forestières n’allonge que de très peu l’accès à ces lieux.