Le mois dernier, la préfecture de Dordogne a donné l’ordre aux autorités compétentes de se rendre à Saint-Georges-de-Monclard pour constater la présence de 6 cochons chinois détenus dans des conditions qui ont été jugées insatisfaisantes.
Des conditions de détention inadmissibles au vu des risques sanitaires.
La gestion du sanglier en France est une question suffisamment épineuse pour que les particuliers qui voudraient avoir quelques cochons domestiques ne rendent pas les choses encore plus compliquées.
C’est en tous cas la position adoptée par la préfecture de la Dordogne qui a missionné des agents de l’OFB et de la DDETSPP pour aller vérifier un enclos qui avait été signalé par plusieurs personnes aux autorités.
A leur arrivée sur place, dans la commune de Saint-Georges-de-Monclard, les agents observent que 6 cochons chinois sont détenus dans un sous-bois. Le grillage de la clôture est fortement abîmé par endroits et manifestement, deux des cochons semblent déjà avoir été croisés avec des sangliers.
Ce contrôle est survenu au tout début du mois de mai afin de confirmer les signalement et quelques jours après le rapport des agents de terrain, la préfecture a décidé de prendre un arrêté qui obligeait le propriétaire des cochons à les faire abattre.
Des risques d’hybridation mais aussi des risques sanitaires.
Si le risque de voir survenir des sangliers hybrides plus gros, plus résistants et moins sauvages qui se dispersent en pleine nature est toujours un problème, les risques sanitaires ne le sont pas moins.
Les échanges possibles de virus ou de bactéries entre des sangliers sauvages et des cochons domestiques sont une vraie plaie que les services de l’État veulent à tous prix éviter.
La fréquentation potentielle entre les sangliers et ces cochons pouvait être à l’origine d’un développement de la Peste Porcine Africaine, de la tuberculose ou pire encore, de la maladie d’Aujeszky.
Le 10 mai les 6 cochons étaient abattus, non sans soulever des débats parmi les écologistes radicaux du secteur qui voulaient que les services vétérinaire procèdent à des analyses qui confirmeraient ou non le besoin de faire abattre le petit élevage.
Une demande plutôt incongrue puisque durant leur passage sur le terrain, les agents de l’OFB et de la DDETSPP ont pu remarquer qu’en plus de détenir les cochons dans un enclos non entretenu, aucun d’entre eux ne possédait de marquage à l’oreille pourtant obligatoire.
Une réflexion sur « Six cochons chinois abattus par les autorités pour des risques d’hybridation en Dordogne »
Pourtant c est bien comme ça qu on régule…on fait des élevages et on les relâche…