Aujourd’hui le gouvernement a présenté les différents éléments qui constituent le pacte en faveur de la haie. C’est une véritable victoire pour les chasseurs qui plébiscitent la création d’un tel dispositif depuis longtemps et ont déjà financé eux même une partie des haies déjà replantées en France.
Le manque de haies a poussé le gouvernement à réagir.
C’est ce vendredi 29 septembre que Marc Fesneau, ministre de l’Agriculture et Sarah El Haïry, secrétaire d’Etat à la biodiversité, ont présenté les différentes mesures qui seront prises dans le pacte en faveur de la haie.
Depuis des années, des kilomètres de haies ont été arrachées au profit des grandes terres plus facilement cultivables lorsqu’elles n’étaient toutes que d’un seul tenant.
Progressivement, le manque de haies a eu un impact considérable sur l’environnement.
Tout d’abord, c’est le petit gibier qui a commencé a faire les frais de l’absence de haies dans les campagnes. Les couverts ayant disparu, la petite faune avait beaucoup de mal à trouver de quoi se protéger des intempéries ou des prédateurs. Dès les premières constatations de ce phénomène, les chasseurs ont rapidement procédé a des opérations pédagogiques sur l’importance des haies pour la petite faune, parfois sans réellement être écoutés. Cette absence de haies n’est d’ailleurs pas un problème que pour le gibier mais pour tous les animaux, les insectes et toute la biodiversité.
Le manque de haies dans les plaines a eu aussi un impact direct sur les sols et sur la gestion des intempéries. Les haies ont un pouvoir absorbant non négligeable lors des pluies importantes et jouent un rôle très important pour la réduction de l’érosion des sols.
Le plan en faveur des haies proposé par le gouvernement a de grandes ambitions.
Pour remédier à cela, les Fédérations de chasseurs ont déjà depuis quelques temps accompagné les agriculteurs et les propriétaires terriens dans la plantation de haies qui ont été arrachées par le passé. Plusieurs kilomètres ont ainsi été replantés mais une telle opération demande des moyens conséquents comme le rappelle la FNC dans son communiqué de presse :
« Les chasseurs sont impliqués, depuis plus de 30 ans, dans la sauvegarde, le développement et la promotion de la haie. Ces actions sont menées par le réseau des Fédérations Départementales des Chasseurs (FDC) le plus souvent sur leurs propres deniers. Elles ont permis, en 2022, de planter 572 km de linéaire et d’assurer l’entretien de plus de 90 km de haies environnementales, de buissons et arbres. »
C’est dans ce contexte que le projet Sensibilis’haie a vu le jour il y a quelques moi, lancé par la Fédération Nationale des Chasseurs et soutenue par l’Office Français de la Biodiversité.
Séduit par l’opération et conscient que les haies sont une composante extrêmement importante pour l’environnement en France, le gouvernement a décidé de donner plus de moyens aux différents acteurs qui entrent en lice pour replanter des haies partout en France.
Jusqu’en 2030, le pacte en faveur de la haie prévoit donc de replanter 50 000 kilomètres de haies et pour y parvenir, un budget de 110 millions d’euros par ans va être débloqué par l’État.
C’est une décision extrêmement importante pour les milieux ruraux qui vont revoir apparaître les haies qui peuplaient jadis les terres mais aussi pour de nombreux acteurs économiques comme l’explique le site web du ministère de l’agriculture :
« D’une ambition inédite, puisqu’il s’agit d’obtenir un gain net du linéaire de haies de 50 000 km d’ici 2030, ce pacte propose une approche globale et intégrée, portant sur toutes les haies, agricoles ou non, et concernant l’ensemble des maillons contribuant à leur valorisation, des pépiniéristes, au chauffage par bois-énergie, en passant par les propriétaires et gestionnaires des haies, et les organismes de conseil, notamment associatifs les accompagnant. »
Willy Schraen, Président de la Fédération Nationale des Chasseurs, s’est félicité de l’ambition portée par ce projet :
« La biodiversité doit être la priorité de tous les acteurs du monde rural et les Fédérations des chasseurs ont déjà une expertise reconnue avec des centaines de kilomètres de haies plantés tous les ans. Depuis toujours, la défense de la haie a valeur de symbole pour le monde des chasseurs, qui viennent, souvent sur leur temps libre, au secours de ces oasis de biodiversité dont les bénéfices ne sont plus à prouver. Ce plan d’envergure, présenté par le ministre de l’Agriculture et la secrétaire d’État en charge de la Biodiversité qui a la tutelle de la chasse française, a le mérite d’impliquer tous les acteurs avec des mesures incitatives et une feuille de route ambitieuse que nous soutenons«
9 réflexions sur « Pacte en faveur de la haie : 110 millions d’euros par an seront déboursés par l’État jusqu’en 2030 »
Pour ceux qui s’intéressent aux haies et à leur conservation, il est porté dans les PLU, ou les POS, rédigés dans chaque commune la possibilité de classer les bois, les haies, les arbres remarquables, … Il est donc possible de porter par écrit, sur le plan, les haies à conserver, celles qui peuvent être déplacées (une partie est arrachée et l’équivalent est à replanter ailleurs, mais dans ce cas, ne pas donner l’autorisation d’arrachage avant la nouvelle plantation!) ou encore celles qui peuvent être arrachées.
Une haie peut et doit vivre, elle peut être coupée et repousser ensuite, il ne s’agit pas ici d’arrachage.
Les textes existent, il faut qu’à l’occasion de l’enquête pour établir le PLU, la population donne son avis. Hélas trop peu d’habitants se déplacent. Dans un second temps, l’élu doit faire appliquer ce qui est porté sur les documents et pour cela il doit être soutenu et avoir…de la volonté.
« 110 millions d euros par an seront déboursés » vous croyez aux promesses gouvernementales….?
Aujourd’hui, plus qu’hier et moins que demain, l’abysse entre nos dirigeants et le monde rural, n’a été aussi profond !!!
Chaque décision nous dépite par leur manque de connaissances et de bon sens !!!
Ils se félicitent de leurs idées et projets qui sont souvent appliqués depuis bien longtemps par nous, ruraux de souche et amoureux du terroir et de la nature !!
Et si déjà on arrivait à conserver les existantes ! quand je vois les quantités arrachées ou détruites à grand coup de roto ! on marche sur la tête et on veut sauver la planète !
Jean Jacques BOYER
Précisons donc et j’aimerai que l’on me dise comment ceci s’appelle !
Agriculture et développement rural Aménagement rural (Puy de Dôme)
MONTANTS DE L’AIDE Le montant maximum de la subvention du Conseil général est égal à : 200 euros par hectare pour les communes situées en zone de montagne ou de piedmont, 125 euros par hectare pour les autres communes. Les communes ont la possibilité de choisir un taux de subvention variable entre 30 et 70 % du montant HT des travaux, selon leur capacité de remboursement des emprunts. Le versement des subventions est effectué sur présentation des factures des travaux réalisés, en considérant leur montant HT.
Nature et consistance des actions et travaux environnementaux :
Coût des études et travaux réalisés pour :
…/…
Le débroussaillage, dessouchage et remise en culture relatifs à la suppression de boisements et à la reconquête et l’ouverture des paysages
…/…
La valeur de ceux-ci sera comptabilisée à hauteur des coûts équivalents à l’économie de leur destruction – Haies, bosquets, arbres conservés : coût de l’arrachage…
…/…
Coût de remise en culture, coût des drainages, assainissement.
Peut être que je suis trop vieux mais dans les années 1965/1980 avec
le remembrement agricole il y a eu un sacré tas de pognon de distribué
pour tout arracher Mais cela était au siècle dernier me direz vous !
Aujourd’hui, donc 50 ans plus tard l’état va redistribué un tas de fric
pour replanter…
L’arrachage des haies n’a jamais été subventionné, par contre l’arrachage de vignes et d’arbres fruitiers l’a été. Il vous faut être précis dans vos commentaires
Oui en effet, c’est là que l’on peut mesurer l’absurdité de nos dirigeants en matière de ruralité en ce qui nous concerne mais pas seulement.
50 ans de débâcle sur notre société.
Là encore certains vont s’en mettre dans les poches évidemment comme d’habitude . Voilà ou passent les impôts mais pas de soucis les prochains responsables les feront réarracher , ainsi va la vie depuis des siècles .