Près d’une centaine d’ours foulent aujourd’hui les Pyrénées depuis le début du programme de repeuplement Français. Depuis les années 2010, le nombre d’ours n’a cessé de croître dans la chaîne Pyrénéenne, avec une reproduction de plus en plus grande. Cette reproduction inquiète justement les associations pro-ours qui demandent à ce que de nouveaux reproducteurs soient relâchés dans la zone concernée.
96 ours dont 22 nouveaux nés en 2024.
L’effectif global de l’ours dans les Pyrénées est aujourd’hui estimé à 96 ours par les spécialistes du réseau Ours Brin.
En ce qui concerne les naissances, l’année 2024 aura été une année prolifique pour l’ours puisque 22 oursons répartis en 13 portées. C’est une réussite pour les associations qui devraient se réjouir davantage à la fin de cette année car selon les premières estimations, entre 17 et 21 femelles pourraient donner naissance à d’autres petits plantigrades en 2025.
Dans le rapport publié sur le site de l’OFB, plusieurs chiffres apportent des précisions sur les observations réalisées :
A lire aussi : 5 loups filmés dans un jardin à Cassis
- 46% l’ont été uniquement en France,
- 26% uniquement en Espagne ou en Andorre
- et 28% de part et d’autre de la frontière.
L’Office Français de la Biodiversité ajoute d’ailleurs que tous les animaux ne peuvent pas être observés systématiquement chaque année et par conséquent, 96 est un minimum.
De nouveaux lâchers demandés par les associations.
L’augmentation du nombre d’oursons sur la population initiale est une réussite pour certains mais elle inquiète aussi.
Des associations et les agents du réseau Ours Brun souhaitent que de nouvelles réintroductions aient lieu rapidement afin d’éviter les problèmes liés à la consanguinité.
Le fait que les ours ne restent qu’entre quelques individus et surtout, que seuls quelques reproducteurs ne soient actifs est une source potentielle de problèmes :
« Le manque de diversité génétique peut avoir un impact sur la population au niveau de la reproduction ou de la résistance face aux maladies« .
Cette volonté de réintroduire de nouveaux ours est forcément à l’origine de plusieurs conflits, notamment avec les éleveurs locaux régulièrement victimes d’attaques des grands prédateurs.