A la fin du mois de mai, plusieurs perquisitions musclées chez des agriculteurs de Savoie ont eu lieu suite à l’empoisonnement de deux loups dans le parc de la Vanoise. Ce mercredi, le parquet d’Albertville a annoncé que l’affaire était classée sans suite.
Il semble donc que la colère des agriculteurs concernés n’est pas prête de retomber. Dès 7h du matin, plusieurs équipes de la gendarmerie sont allées perquisitionner dans différentes exploitations comme s’il s’agissait de bandits que l’on doit surprendre au réveil. Il s’agit plus d’une question de principe que d’une réelle gêne car bon nombre d’éleveurs étaient déjà au travail à cette heure-ci.
L’un des éleveurs de Saint-André qui était déjà parti en montagne avec ses brebis et qui a été obligé d’en redescendre témoigne pour France Bleu :
« Nous on est là pour nourrir la population, et quand on voit ces gens arriver avec leurs gilets pare-balles, on se dit qu’ils nous prennent pour des bandits, c’est quand même pas tout à fait normal ! »
Pour le président régional de France Nature Environnement, l’action menée servira de leçon et cela évitera de nouveaux empoisonnements :
« Qui peut détenir un pesticide hormis un agriculteur ? Qui peut avoir envie d’attaquer des loups hors des éleveurs qui veulent protéger leurs troupeaux? »
De son côté, la FDSEA a adressé un courrier au préfet de Savoie pour dénoncer des méthodes inadmissibles alors que les agriculteurs, et à fortiori les éleveurs, sont déjà fortement sous pression.