Le Patou est désormais un chien bien connu de ceux qui vivent en montagne et le monde pastoral n’a pas eu d’autre choix que d’en introduire massivement auprès de leurs troupeaux pour assurer leur sécurité face aux loups. Bien que la race soit très présente dans les massifs de France, ce chien ne possède pas encore de statut juridique suffisamment précis.
Le Patou, un chien qui travaille.
Le chien de protection est comme son nom l’indique, un chien qui a pour vocation de protéger les troupeaux face aux attaques que pourraient tenter de mener les grands prédateurs sur les troupeaux.
Dans les zones montagneuses, le retour du loup et de l’ours cause de nombreux soucis aux éleveurs comme aux bergers, qui doivent désormais travailler avec une sorte d’épée de Damoclès au dessus de la tête.
Les Patous sont d’une aide précieuse pour surveiller les troupeaux, de jour comme de nuit, et se mettent en opposition face aux dangers qui guettent le bétail.
Pourtant, certains promeneurs indélicats ont connu quelques mésaventures avec ces chiens qui, par instinct de protection, les ont considéré comme une menace potentielle.
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Certains promeneurs ne voulant pas changer d’itinéraire se sont parfois retrouvés au plus près des troupeaux et ont donc déclenché une réaction des patous qui n’ont fait que remplir leur mission.
Lorsque les marcheurs ou vététistes ont pu être blessés par ces chiens lors d’une altercation, ces personnes ont pu décider de porter plainte contre le propriétaire du chien, jugeant qu’il était responsable de l’attaque subie.
Un statut juridique pour les patous devrait bientôt voir le jour.
Le législateur a imposé aux éleveurs d’utiliser les chiens de défense plutôt que d’autoriser plus de prélèvements de grands prédateurs dans le cadre de la défense des troupeaux, mais ce dernier n’avait pas prévu cette éventualité.
On se retrouve donc avec des éleveurs qui risquent de se faire condamner alors que leurs chiens n’ont fait que remplir le rôle qui leur était attribué.
Dans le cadre du nouveau plan loup, des dispositions sont prévues pour accorder un véritable statut juridique aux patous qui sont au nombre de 6500 en France selon les chiffres annoncés.
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L’objectif est d’introduire la race dans un texte qui va les définir comme des chiens de travail. Ce texte devra préciser que la présence des chiens poursuit un but précis et que ces chiens ne peuvent donc pas être considérés en divagation.
Leurs aboiements seront également inclus dans le texte comme faisant partie « du patrimoine de la campagne » et ne pourront pas être considérés comme une nuisance sonore.
Des outils pédagogiques vont également être développés pour intervenir sur le terrain afin de diffuser au mieux les recommandations pour le public en cas de rencontre avec des chiens de protection, ainsi que le comportement à adopter. Cette communication pédagogique pourra également prendre la forme de publicités par affichage, de spots radios ou télévisés pour informer le grand public.
4 réflexions sur « Le Patou devrait obtenir un statut juridique d’ici à la fin de 2024 »
Une petite avancée politique pour éviter de traiter le sujet en profondeur en ce qui concerne le statut de protection de cette espèce !!!!
Il faudrait aussi que le Patou ne soit pas considéré comme un chien de compagnie surtout dans un appartement. Il n’a rien à faire enfermé. C’est un chien pour le grand air près de brebis. Merci de le préciser.
Bien, mais il serait judicieux de penser aux autres races de chien de protection, berger d Anatolie…
Merci pour mon patou « Tempo »