Hier, les membres du comité de la Convention de Berne se sont réunis avec un sujet chaud sur la table : le niveau de protection du loup. Ce dernier était classé jusqu’ici comme « espèce strictement protégée » et plaçait donc l’animal dans une véritable bulle nécessitant des démarches administratives longues et complexes pour pouvoir intervenir lorsqu’un individus posait problème.
Le déclassement du loup approuvé par les États membres.
L’affaire couve depuis déjà un certain temps mais jusqu’ici, les échanges d’opinions sur le loup se faisaient essentiellement par médias interposés.
Cette fois, les choses deviennent un peu plus concrètes et la balance penche en faveur des agriculteurs et des ruraux. En effet, le loup vient de perdre un échelon dans le classement de son niveau de protection. S’il reste une espèce protégée, il n’est plus « strictement protégé » ce qui va permettre aux États Européens de mieux gérer l’espèce au niveau local.
La décision a été saluée par les éleveurs confrontés au loup dans toute l’Europe mais aussi par des populations ou les rencontres avec le loup pouvaient s’avérer dangereuses.
Bruxelles a finalement décidé de donner une chance aux locaux d’apporter des réponses adaptées aux problématiques qu’ils rencontrent avec les loups dont la population a quasiment doublé en moins d’une décennie.
Les animalistes reprennent leur posture alarmiste.
Bien évidemment les animalistes, pro-loup et autres anti-spécistes qui considèrent que le loup est l’égal de l’homme sont vent debout contre ces dispositions.
Selon eux, abaisser maintenant le niveau de protection du loup c’est ouvrir la porte à l’abattage massif de l’espèce alors que les attaques sur les élevages restent extrêmement rares.
Un discours qui ne fait plus mouche car, même si de nombreuses attaques de loups ont été plus ou moins attribuées à des chiens errants, elles restent suffisamment importantes pour que même l’Europe prenne en considération le phénomène.
Les syndicats agricoles ont de leur côté salué cette décision mais ils rappellent qu’il faut encore attendre 3 mois pour que le déclassement du loup soit définitivement validé par les instances Européennes. Lors de ce délai, le déclassement pourrait être annulé au cas ou un tiers des parties de la Convention de Berne s’y oppose.