La justice saisie par One Voice pour interdire l’effarouchement d’un ours ayant attaqué des ruches

Le 13 juin dernier, la préfecture d’Ariège a pris des mesures permettant l’effarouchement d’un ours qui s’est plusieurs fois approché des humains. L’objectif n’est pas d’abattre l’animal mais de tirer des cartouches à double détonation pour le faire fuir et lui passer l’envie d’approcher le monde des hommes. Ce traitement n’est pas acceptable selon One Voice qui a décidé d’attaquer l’arrêté en justice.

Un ours qui a déjà fait parler de lui.

Depuis la publication de l’arrêté préfectoral permettant d’effaroucher un jeune ours trop curieux, les associations animalistes fulminent.

La prise d’un tel arrêté était pourtant compréhensible sachant que le jeune ours en question a déjà fait pas mal parler de lui.

Il a déjà approché plusieurs maisons sur le secteur d’Auzat en Ariège et a même saccagé des ruches sur la même commune.

Les agents de l’OFB n’ont pas pu refuser de dire qu’il s’agissait bien d’un plantigrade car ils se sont retrouvés nez à nez avec l’ours en pleine journée alors qu’ils venaient constater eux-mêmes les dégâts chez l’apiculteur.

Si ce jour là, l’animal ne s’est pas montré agressif envers les hommes, ils ont eu bien du mal à le faire fuir.

Déjà en 2023, l’ours avait pu être observé à plusieurs reprises dans les Pyrénées.

Cette proximité répétée avec le monde des hommes a poussé les autorités à prendre des mesures d’effarouchement à son encontre, afin qu’il reste sur son territoire et ne cherche pas à s’approcher des zones urbaines ni des élevages.

Après une première campagne d’effarouchement à son encontre menée en juin 2023, le plantigrade n’a plus trop fait parler de lui, jusqu’à cette année ou il fait son retour.

One Voice refuse que l’ours soit victime de « violentes détonations ».

Toutes les associations pro-ours ne sont pas contre cet arrêté car si elles comprennent que l’ours ait pu attaquer des ruches non protégées en l’absence de l’homme, il faut éviter un drame lorsqu’un ours se présente devant des êtres humains sans montrer aucun signe de méfiance.

Pour d’autres associations animalistes, l’effarouchement des ours n’est jamais justifié. Ils ne comprennent pas que l’on puisse vouloir tirer en direction d’un ours, même juste pour le faire fuir, juste pour lui inculquer la peur de l’homme.

Dans plusieurs procès déjà passés, les animalistes affirment que ces tirs sont une source de stress profonde pour les ours et pourraient jouer sur son appétit et son bien-être.

One Voice a donc déposé un recours contre l’arrêté d’effarouchement et le tribunal administratif de Toulouse devrait statuer sur cette demande ce jeudi juillet dans l’après-midi.