La destruction de 600 hectares de terres agricoles pour l’éolien et le solaire fait peur dans la Vienne

La politique publique actuelle qui pousse les Français vers des énergies renouvelables fait que les investisseurs sont nombreux à vouloir acheter des terrains pour y installer des éoliennes ou des panneaux photovoltaïques. Dans le Sud de la Vienne, une ferme et 600 hectares de terres agricoles pourraient disparaître suite au rachat de la propriété par des investisseurs.

Un projet d’agrivoltaïsme qui fait peur.

C’est sur la commune d’Adriers, dans le sud de la Vienne, que le rachat d’une propriété de près de 600 hectares fait polémique. Des agriculteurs, des élus et des ruraux se sont rassemblés hier sur les lieux pour contester la vente qui n’augure rien de très bon pour les habitants du secteur et les locaux.

Ces parcelles de bocage et la ferme autrefois utilisés par un éleveur de moutons puis par un céréalier sont menacés d’une transformation sans pareille avec l’arrivée d’un investisseur qui souhaite monter une activité agrivoltaïque.

Cela consiste d’une part à installer des hectares de panneaux solaires et d’y ajouter par dessous une culture qui pourra s’épanouir sous les installations créatrices d’électricité.

Le décret sur cette activité permet d’installer des panneaux solaires sur 40% des terres agricoles, ce qui représente 240 hectares dans le cas de la commune d’Adriers. Les élus ne se leurrent pas sur les intentions des investisseurs et se doutent que le reste sera un champ d’éoliennes.

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Les 600 hectares représentent environ 10% de la surface totale de la commune, par conséquent, un tel projet pourrait changer totalement la physionomie du village mais aussi et surtout du paysage, sans parler de l’impact d’une telle installation « écologique » sur la faune et la flore locale.

Une vente inaccessible aux agriculteurs.

Pourquoi personne ne s’est positionné pour acheter ces terres et maintenir une activité agricole traditionnelle?

C’est ce qui est parfois demandé aux intervenants qui se dressent contre ce projet mais la réponse est simple : les fonds manquent aux agriculteurs.

La ferme et le terrain ont en effet été vendus pour près de 9000 euros de l’hectare soit une vente totale qui s’est située aux alentours de 5.5 millions d’euros. Aujourd’hui, les agriculteurs n’ont pas les moyens d’investir autant pour s’installer dans une région ou habituellement, le prix de l’hectare est moitié moins cher.

Les élus soutiennent la contestation et ne veulent pas non plus qu’un tel projet voit le jour sur la commune. Pourtant, ces derniers s’attendent à une âpre bataille face à des investisseurs ayant des moyens financiers importants et donc, de bons avocats.

Ce sera en quelque sorte le pot de fer contre le pot de terre mais, s’ils s’attendent à devoir porter l’affaire en justice pour défendre leur bocage, les terres cultivables et le paysage local, les habitants, les agriculteurs et les ruraux impliqués sont déterminés à mener ce combat.

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