La Commission Européenne a dernièrement annoncé qu’elle souhaitait abaisser le niveau de protection du loup sur son territoire. Son statut passerait alors de « strictement protégé » à « protégé » et permettrait donc d’autoriser de nouveau la chasse du loup sur les zones ou ils sont jugés trop nombreux.
Une baisse de protection attendue.
Depuis des mois, les éleveurs de toute l’Europe réclament que des mesures soient prises pour leur permettre de gérer au mieux les populations lupines.
Jusqu’ici, les associations de protection du loup et leurs soutiens ont réussi à empêcher que les loups ne voient leur statut remis en cause au niveau national mais selon l’Union Européenne, cette mise sous cloche du grand prédateur ne peut plus durer.
Le dernier recensement Européen a permis de dénombrer plus de 20 000 loups présents sur tout le territoire. L’animal avait pourtant été totalement éradiqué durant le 19e siècle et la politique de protection dont il a bénéficié a fait exploser le nombre d’individus ces dernières années.
On estime que le nombre de loups a doublé en Europe, rien que sur la dernière décennie.
Si les animalistes et passionnés du loup s’en réjouissent, c’est loin d’être le cas des professionnels du monde de l’élevage.
Les attaques sur les troupeaux hantent désormais les éleveurs, les bergers et tout le monde pastoral. Ces attaques répétitives sur des centaines d’animaux ont poussé la Commission Européenne à se raviser en ce qui concerne le statut du loup et une proposition allant dans ce sens a été déposée ce mercredi 20 décembre.
Baisser le niveau de protection du loup.
La proposition en question est de baisser le niveau de protection du loup en le faisant passer de « strictement protégé » à « protégé ». Cela n’a l’air de rien mais d’un point de vue légal, cela pourrait tout changer au niveau local.
En effet, s’il conserve son statut d’espèce protégée, le loup ne serait plus totalement intouchable et pourrait être chassé dans les zones ou le nombre d’individus serait jugé trop important.
Si Ursula von der Leyen souhaite faire aboutir ce projet, les choses sont loin d’être acquises car pour baisser ce niveau de protection, il sera nécessaire de modifier la Convention de Berne sur la conservation de la vie sauvage en milieu naturel qui permettrait alors de changer le statut du loup dans la directive européenne « Habitats ».
Cela implique de réunir les 50 entités ayant ratifié cette convention pour obtenir leur accord et ainsi, modifier le statut de protection du loup.
Nous n’en sommes qu’au tout début du processus mais celui-ci est nécessaire selon la présidente de la Commission Européenne qui a déclaré vouloir offrir plus de souplesse aux autorités locales en ce qui concerne la gestion du grand prédateur :
« Le retour des loups est une bonne nouvelle pour la biodiversité en Europe. Mais la concentration de meutes de loups dans certaines régions d’Europe est devenue un véritable danger, en particulier pour le bétail. Pour gérer plus activement les meutes critiques de loups, les autorités locales ont demandé davantage de flexibilité. Le niveau européen devrait faciliter les choses et le processus engagé aujourd’hui par la Commission constitue une étape importante. Je suis profondément convaincue que nous pouvons trouver, et que nous trouverons, des solutions ciblées permettant de protéger à la fois la biodiversité et nos moyens de subsistance en milieu rural. »
5 réflexions sur « La chasse aux loups pourrait être bientôt autorisée dans les zones comptant le plus d’individus »
Juste normal
Conventions et directives européennes sont donc modifiables pour le loup mais pas pour les chasses traditionnelles ???
C’est affligeant !! Ce n’est pas le seul prédateur du Chevreul ou du sanglier? A venir les castors et les loutres ?
On à attendu trop longtemps pour gérer cette espèce au détriment de gens qui vive de leurs troupeaux
pas tout compris ??
me semble que vous avez oublié les linottes mélodieuses dans les prédateurs