Cette année, les agriculteurs Alsaciens entendent bien faire le nécessaire pour ne pas revivre l’enfer des années précédentes durant lesquelles les corbeaux et corneilles ne leur ont pas laissé le moindre répit. Ils communiquent donc dans les médias locaux pour exprimer leur ras le bol et le manque de moyens dont ils disposent pour lutter contre les corvidés.
Le montant des dégâts causés par les corvidés a atteint des records depuis 2020 avec plus d’un million d’euros de pertes sur les cultures pour les exploitants dans le Haut-Rhin alors que dans le Bas-Rhin, les corbeaux font aujourd’hui plus de dégâts que les sangliers.
Ils se sédentarisent et s’attaquent désormais toute l’année aux cultures locales, plus un seul champ semé ne peut se développer sans subir une de leurs invasions. Les corvidés s’en prennent aux blés puis aux champs de maïs en fonction des saisons ainsi qu’aux cultures maraîchères le reste de l’année.
Des nuées entières de corbeaux s’abattent comme une seule entité sur les cultures et détruisent des parcelles entières, annihilant au passage le travail des agriculteurs qui sont désormais obligés de ressemer deux ou trois fois les mêmes terres.
Le manque de moyens proposés aux agriculteurs pour lutter contre les corvidés rend leur travail de plus en plus pénible psychologiquement. Avec le temps, les corbeaux et corneilles s’habituent aux effaroucheurs et les exploitants n’ont d’autre choix que de solliciter les chasseurs pour du tir de destruction ou l’installation de corbeautières.
Sans compter que le coût induit par les dégâts causés par les corvidés sur les cultures se retrouve dans les tarifs des produits finis et donc, c’est souvent le consommateur qui va payer les hausses de prix.
Les agriculteurs Alsaciens demandent donc plus de moyens pour faciliter la régulation des corvidés qui deviennent un véritable fardeau pour eux au quotidien ainsi que pour l’économie locale.
4 réflexions sur « En Alsace, les corvidés font parfois plus de dégâts que les sangliers »
Le cas de l’Alsace n’est pas isolé. Toutefois dans d’autres département de France il est difficile d’obtenir l’appui des représentants des agriculteurs s’agissant des dégâts de corvidés.
– Il est important de maintenir le classement en ESOD de groupe 2 et que ce classement soit validé pour l’ensemble des départements métropolitain,
– Ouvrir la possibilité de tir de destruction toute l’année à poste fixe avec appelants sur simple autorisation du propriétaire à tout chasseur en possession de son permis de chasser validé pour la saison et détenteur d’un droit de chasse sur la commune.
– Réactiver la prime au résultat (celà couvrira les frais d’achat de cartouches et le temps passé) le bénévolat a ses limites…
Les agriculteurs ne veulent pas faire de déclarations de dégâts réalisés par les corvidés car ils ne sont pas indemnisés et n’ont de cesse de les faire passer en dégâts de sangliers qui eux sont remboursés.
Une subvention du ministère de l’agriculture pour payer aux chasseurs une prime d’abattage obligatoirement réutilisée en travaux d’emblavure !
Voilà qui aurait de l’efficacité pour la biodiversité et pour les agriculteurs !
robert ramouleux s il vous plais donnez nous des conseils….