Des plombs découverts dans le corps d’un loup en Meurthe-et-Moselle déclenchent l’ouverture d’une enquête

A la fin du mois de décembre, la carcasse d’un loup a été découverte sur le territoire de la commune de Baccarat en Meurthe-et-Moselle. Le grand canidé avait été percuté par un véhicule mais comme il s’agit d’une espèce strictement protégée, une autopsie a tout de même été menée et a permis de découvrir la présence de plusieurs plombs dans son corps.

L’espèce trop chouchoutée?

Le loup bénéficie réellement d’une attention toute particulière de la part de ses protecteurs comme de la part des autorités. Le moindre loup retrouvé mort d’un accident de la route a le droit à un traitement que certains humains pourraient envier compte tenu de la vitesse et de la profondeur des examens menés pour vérifier les causes de la mort d’un individu.

Autopsie, radiographie, étude de la zone ou l’animal a été retrouvé, etc. De nombreuses dispositions sont prises pour un loup ayant été percuté par une voiture. On ne peut qu’imaginer combien coûtent ces dispositions et les moyens nécessaires alloués à ces études, qui pourraient assurément profiter à d’autres dossiers.

Certains affirment depuis longtemps qu’on en fait trop en ce qui concerne les grands prédateurs et s’interrogent sur la manière dont les choses sont gérées. La Commission Européenne elle même pense à baisser le niveau de protection du loup afin d’en permettre la régulation dans les zones ou ils sont trop présents.

Que des tests ADN soient effectués pour retrouver la lignée de l’animal et son origine est une chose mais réaliser autant d’examens poussés pour un loup écrasé sur une route en est une autre.

Pourtant, les animalistes vont crier victoire car cette fois-ci, 9 plombs ont été découverts dans la carcasse du loup et une enquête a été ouverte.

Les 9 plombs dans le corps du loup l’ont-ils mené à sa perte?

L’information révélée par France Bleu est plutôt édifiante. Lors de l’autopsie complète du prédateur, une radiographie a permis de déceler la présence de 9 plombs dans son corps. Manifestement, l’animal avait échappé à un coup de fusil mais on ne sait absolument pas dans quelles conditions l’incident a pu avoir lieu.

Bien que le loup ait rendu l’âme suite à un accident de la route et que les plombs ne soient pas la cause de la mort, le parquet de Nancy a souhaité ouvrir une enquête pour « destruction d’espèce protégée » dont l’OFB sera en charge.

L’hypothèse de départ serait que les plombs présents dans le corps de la bête depuis longtemps auraient « peut-être » contribué à affaiblir l’animal qui aurait perdu en agilité et n’aurait « peut-être » pas réussi à éviter le véhicule qui l’a percuté.

C’est donc très sérieusement qu’un dossier est en cours d’instruction pour tenter de découvrir le ou les responsables du tir considérés comme des braconniers et qui risquent donc jusqu’à 150 000 euros d’amende et trois ans de prison.