La colère des éleveurs aux prises avec les grands prédateurs couve depuis bien trop longtemps sans que les autorités ne prennent réellement les choses en main. Si la situation change peu à peu avec le loup, l’ours continue de sévir sur plusieurs territoires et les éleveurs se sentent démunis.
Un ours brûlé au bout d’une corde.
Le 21 septembre dernier s’est tenu la Foire agricole de Saint-Mathieu dans la commune d’Auzat en Ariège.
A l’occasion de cette foire, les éleveurs ont souhaité envoyer un message fort alors que les responsables politiques se déchirent entre eux sur la question de la présence de l’ours dans le département, certains estimant qu’il faut l’encourager et d’autres refusant de faire subir cela aux éleveurs locaux.
Pour faire passer ce message, un bûcher a été monté durant les festivités sur lequel un ours en peluche a été installé au bout d’une corde. Le feu a finalement été mis à la peluche devant tous les participants à la foire.
Outre le fait de montrer leur opposition à l’installation du plantigrade à grande échelle dans leur département, les éleveurs Ariégeois voulaient surtout faire comprendre qu’ils comptent bien se battre jusqu’au bout pour leur mode de vie, pour la transhumance et pour les estives.
La préfecture dénonce des actions « anachroniques ».
De son côté, le préfet de l’Ariège a expliqué dans les médias locaux qu’il regrettait ce type d’actions « anachroniques et inutiles ». Il rappelle par la même occasion que des moyens existent pour lutter contre la prédation et que l’État s’engage pour permettre aux éleveurs de les mettre en place.
Une prise de position qui a forcément mis encore plus d’huile sur le feu car les éleveurs savent que ces mesures sont dans leur intérêt et rares sont ceux qui n’ont pas déjà mis en place tout l’arsenal prévu par l’État en matière de protection des troupeaux. Malgré tout, des attaques continuent de se multiplier.
Même à proximité des maisons les habitants doivent rester sur leurs gardes. Pour exemple, même des agents de l’OFB ont été confrontés à un ours en pleine journée, alors qu’ils allaient constater les dégâts réalisés par le plantigrade sur des ruches la nuit même des faits.
Les éleveurs ont souhaité faire en sorte que le sujet soit de nouveau remis sur la table à travers une action qui a été largement reprise dans les médias locaux et même nationaux. Par conséquent, même si certains qualifieront cette mise en scène de macabre ou d’anachronique, les éleveurs ont réussi leur coup.
3 réflexions sur « Ariège : les éleveurs en colère ont brûlé un ours au bout d’une corde »
Ce geste est inhumain comment peut-on passer sa vie à s’occuper des animaux et se dire être éleveur et avoir en même temps une cruauté comme celle-ci….
Leur geste prouve bien que les éleveurs en ont rien à faire des animaux tout ce qui compte pour eux c’est faire de l’argent un tel geste avec autant de brutalité montre bien que tout ce qu ils veulent se faire du pognon…
De véritables ordures
Liberté d’expression , liberté de parole sauf que le préfet surfe dans le sens de la vague !!! Mais le vent tournera
Un préfet est poussé par un autre préfet et l’opinion publique qui influence les prises de positions politiques changera fatalement un bel été ou la cohabitation touristique / ours ne sera plus bénéfique
Je ne sais qui a pondu l en tête de cet article qui laisse à penser que c est un ours vivant qui a été brûlé vif par les éleveurs.
Encore du journalisme calamiteux et de bas étage pour avoir de l accroché.
Lamentable