Si la chasse est avant tout une passion merveilleuse, c’est aussi un moyen efficace de réguler les populations de grand gibier qui peuvent causer de sérieux dégâts dans les cultures et les forêts. L’augmentation des populations de cervidés et de sangliers a aussi pour conséquence d’augmenter considérablement les prélèvements et donc, d’avoir de plus en plus de viande de gibier mise à disposition pour des filières qui commencent à se mettre en place dans différents départements.
La venaison doit être valorisée et c’est un des combats que mène Willy Schraen, suivi par les présidents de Fédérations départementales, afin que la viande de gibier puisse toucher des consommateurs autres que les chasseurs.
C’est un nouveau secteur d’activité qui est en train de voir le jour et des ateliers de découpe et de distribution commencent à apparaître un peu partout en France.
La filière se structure et change la donne. Jusqu’ici, la viande de gibier était bien souvent consommée par les chasseurs eux-mêmes ou donnée à l’issue de la chasse. Le développement d’une filière venaison va donc établir des règles qui vont permettre la commercialisation du gibier auprès des professionnels comme les distributeurs, les boucheries ou les restaurants tout en assurant une traçabilité de la viande ainsi que des garanties sanitaires.
C’est sur ce projet que travaille actuellement la Fédération des chasseurs de la Vienne qui souhaite se lancer elle aussi dans la valorisation de la venaison, en lien avec la DDTM, pour trouver un modèle viable d’un point de vue économique tout en répondant à toutes les exigences sanitaires imposées.
Interrogé par les journalistes de la Nouvelle République, le directeur de la Fédération Maxence Ronchi a expliqué l’intérêt d’une telle démarche qui vise dans un premier temps à créer un atelier de découpe et de transformation dans le département :
« L’objectif n’est pas de gagner de l’argent mais de répondre à un besoin et de rentabiliser l’investissement ».
Le projet est actuellement en phase d’étude mais si tous les voyants sont au vert, cet atelier pourrait voir le jour dès l’année prochaine.
Une réflexion sur « Les chasseurs de la Vienne veulent développer leur filière venaison »
Bravo à eux et à cette fédération