Le débat fait rage partout en Europe en ce qui concerne la gestion des ours qui posent de plus en plus de problèmes lors de leurs contacts avec la population humaine. Dernièrement, un ours a tué un jeune joggeur en Italie, ce qui a relancé les affrontements entre les pro-ours et ceux qui pensent qu’ils sont trop nombreux sur certains secteurs.
En Roumanie, le gouvernement a décidé de ne pas attendre qu’un autre drame ne se produise et a annoncé qu’il allait tripler les quotas d’abattage d’ours pour cette année. C’est donc près de 430 ours qui seraient abattus contre 140 en 2022.
Le ministère de l’environnement de Roumanie a annoncé que cette mesure était la seule réponse possible compte tenu du fait que les ours à problèmes revenaient sur leurs territoires même après avoir été déplacés. Ces ours étaient à nouveau à l’origine de problèmes vis à vis de la population et représentaient un danger imminent.
Les associations animalistes dénoncent cette décision comme une manière de faire revivre la chasse commerciale qui a pourtant été interdite en 2016.
Greenpeace a dénoncé la décision de la Roumanie et va déposer un recours contre cette hausse des quotas dans le pays.
La population d’ours importante en Roumanie n’a jamais nécessité de suivi scientifique précis même si en 2021, l’administration a lancé un premier protocole de recensement.
Actuellement, le nombre d’ours présents en Roumanie serait d’environ 8000. Sur les 10 dernières années, au moins 150 personnes ont déclaré avoir été blessées dans des attaques d’ours et 14 ont été tuées.