« Une fois n’est pas coutume » dit le proverbe alors pourquoi ne pas parler philosophie et littérature aujourd’hui pour notre jour 2 de « Un jour, un livre de chasse » ? Mais attention, philosophie cynégétique !

Jour 2 : Sur la chasse – José ORTEGA Y GRASSET

Alors qu’un essai vieux de 87 ans, écrit par un philosophe espagnol reconnu – José ORTEGA Y GRASSET pour ne pas le citer – est paru pour la 1ère fois en France l’année dernière (édition Atlantica – collection contredit), Chasse Passion s’est lancé dans sa lecture…. pour vous donner envie à votre tour de penser la chasse autrement (ou pas !).

En effet, ces 132 pages invitent, chapitre après chapitre, à s’interroger sur les questions fondamentales qui lient depuis toujours l’homme à la chasse, à savoir son origine (vitale), son essence (entre technique raisonnée et instinct) ; son fonctionnement (mélange d’effort, de souffrances et de respect), ses enjeux humains, son avenir menacé… Tout y est expliqué plutôt clairement et les chasseurs comme les non-chasseurs, voire même les anti-chasses, y trouveront des réponses simples malgré des notions abordées volontairement polémiques : le plaisir de tuer, l’inégalité du combat entre chasseur et proie, la recherche de l’humanité dans la mise à mort…

Un chapitre en particulier a retenu notre attention, celui consacré au chien de chasse (celui-là même qui est à l’origine du mot « cynégétique », ne l’oublions pas) et qui décrit tout en poésie et en technique, le lien ancestral et puissant qui existe entre le chasseur et son chien, cet être à mi-chemin entre homme et bête.

S’il ne fallait retenir qu’un message de cet essai, qui en comptent beaucoup et qui mériteraient tous d’être débattus, développés ou confrontés, ce serait que le chasseur, quoi qu’on en dise, est l’incarnation la plus simple, la plus naturelle, la plus vitale de l’homme qui cherche, l’avenir dira peut-être désespérément, à vivre (et non à subir) sa vie d’homme grâce à un bonheur simple et brut – partagé voire parfois déchiré entre raison et instinct… en laissant agir sans honte ni frein son animalité.

« L’homme devra bientôt cesser d’être chasseur, et cette forme remarquable de bonheur est sur le point de s’évanouir »

« En somme, on ne chasse pas pour tuer, mais, au contraire, on tue pour avoir chassé. »

« Lorsque l’homme chasse, il réussit à se divertir et se distraire d’être un homme. »

Si ces quelques citations réveillent quelque chose en vous, laissez-vous tenter…..

A demain pour un nouveau livre.