Depuis plusieurs années, la ville de Gruissan est contrainte de faire appel aux gardes de la brigade bleue et de la brigade verte pour stériliser près de 2000 œufs qui appartiennent pourtant à une espèce protégée. Les nids sont pulvérisés par un mélange à base de paraffine qui empêche l’œuf d’éclore tout en laissant l’oiseau continuer de couver.
Les œufs de goélands leucophées détruits dans les nids.
A Gruissan, des dispositions spéciales sont prises pour réduire la population de goélands leucophées. Face à l’invasion que la ville doit subir et le nombre de nids présents sur le secteur, il est indispensable de trouver des solutions pour réguler la population.
Ce goéland est pourtant une espèce protégée mais le surnombre cause des problèmes de santé publique, des nuisances relatives au bruit, au fientes mais aussi des problèmes liés au tourisme qui pourrait prendre du plomb dans l’aile à cause de la présence de ces oiseaux.
La DDTM et la Préfecture ont donc pris des mesures et des autorisations ont été officialisées afin de stériliser des œufs directement dans les nids. Cette action a été mise en place en concertation avec la LPO.
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Les œufs sont donc pulvérisés par des agents avec une solution à base de paraffine qui a pour but de bloquer l’arrivée d’oxygène à l’intérieur tout en laissant la coquille intacte, laissant le goéland couver éternellement sans que l’éclosion ne vienne. En tout, près de 2000 œufs seront traités du 15 au 30 avril comme nous l’apprend La Dépêche.
Une méthode qui pose tout de même question.
Si l’on peut comprendre que la ville de Gruissan a bien besoin de trouver une solution rapide et efficace à son problème lié à la surpopulation de goélands, on peut aussi se demander pourquoi la LPO cautionne ce type de méthode après toutes les misères qu’elle impose aux chasseurs.
Quand les chasseurs régulent les sangliers, les corbeaux ou les renards avec des méthodes à la sélectivité chirurgicale, la LPO ne cesse d’attaquer les arrêtés concernant la chasse ou la régulation de ces espèces qui ne sont pourtant pas protégés.
Par contre, les problèmes de gazage des oies dans des pays du nord de l’Europe ou la stérilisation à la paraffine des œufs de goélands qui sont pourtant protégés ne semble pas créer plus de débat que cela…