Vers la fin du mois de février, le gouvernement annonçait fièrement aux agriculteurs et à toute la filière viande que l’utilisation du vocabulaire relatif à la viande ne pouvait plus être utilisé pour des produits de substitution. Ce mercredi 10 avril, le Conseil d’État a décidé de suspendre le décret du gouvernement.
Une interdiction un peu bancale.
Si le gouvernement pensait faire une grande faveur envers la filière viande en instaurant cette interdiction, il s’est avéré qu’en réalité les Français se sentaient assez peu concernés par l’interdiction d’utiliser le mot « steak » s’il s’agissait un produit à base de matières végétales.
Quelques industriels mènent évidemment une compétition féroce pour tenter d’imposer leurs produits de substitution sur les marchés mais en dehors de la grande distribution, cela n’intéresse finalement pas grand monde.
L’interdiction émise par le gouvernement était d’autant plus bancale qu’elle ne concernait que les entreprises Françaises et offrait donc tout le loisirs aux entreprises du monde entier de continuer à vendre leurs « saucisses véganes » ou leurs « escalopes végétales » dans les rayons des supermarchés Français.
Ce sont donc les entreprises concernées par la fabrication des ces produits de substitution qui ont déposé un recours devant le Conseil d’État car ils estiment qu’un tel décret « compromet la création d’une filière Française des alternatives végétales à la viande » et « crée une inégalité de concurrence ».
Le Conseil d’État exprime un doute sur la légalité de cette interdiction.
Suite à l’audience qui a eu lieu ce mercredi sur le sujet, le Conseil d’État a statué en faveur d’une nouvelle suspension du décret du gouvernement.
L’institution estime qu’il existe « un doute sérieux sur la légalité de cette interdiction ». Par conséquent, le décret est suspendu en attendant que l’État ne fournisse plus d’éléments justifiant de l’intérêt d’un tel décret.
Ce ne sera pas une mince affaire d’autant plus qu’une telle loi met en difficulté des entreprises Françaises sans impacter l’activité d’entreprises internationales. Le problème, s’il y en a vraiment un, n’est donc absolument pas résolu et les futurs steaks végétaux ne seront tout simplement plus d’origine Française mais importés depuis les USA ou d’ailleurs.
Malgré le fait que les véganes se sont insurgés contre cette mesure, cela n’a pas changé les choses pour les consommateurs qui ont plutôt eu l’impression d’être pris pour des idiots. Certains ont même poussé le jeu jusqu’à dire que notre gouvernement devrait interdire l’utilisation du terme « huile » de moteur, au risque que des gens ne mettent de la 5w30 dans leurs salades…
Dans tous les cas, la meilleure façon d’acheter de la viande et d’être sûr de sa qualité comme de sa provenance reste de se rendre chez son boucher.
2 réflexions sur « L’interdiction des « steaks végétaux » et « saucisses végan » suspendue par le Conseil d’État »
Ce gouvernement n’est même pas capable de faire appliquer ce qu’il décide du foutage de gueule Macroniste une fois de plus
Le gouvernement envoie un peu d’eau sur le feu mais juste ce qu’il faut pour ne pas l’éteindre .