Le rat taupier est un rongeur de la famille des campagnols. C’est même le plus grands de la famille des campagnols puisque ce dernier peut peser jusqu’à 300g. Ce rat taupier, aussi connu sous le nom de campagnol terrestre ou encore de « 4 dents » est un véritable fléau lorsque sa population atteint un seuil critique comme c’est le cas actuellement en Occitanie.
Le rat taupier se reproduit très vite, la femelle peut donner naissance à environ 8 portées par ans qui vont comporter de deux à huit petits en fonction de l’époque de l’année. Lorsque le rat taupier ne ressent pas de pression suffisante de la part des prédateurs et ne connaît pas de maladie qui va réguler le nombre d’individus, il va littéralement pulluler sur un secteur tant que les variables ne changent pas.
Problème de taille, l’activité du rat taupier est très impactante sur de nombreuses activités agricoles et forestières. Ce dernier creuse de nombreuses galeries, se nourrit de la racine des arbres, de tubercules, ou encore de légumes, dans les jardins, les vergers mais aussi sur les terres agricoles.
Un reportage complet sur la situation a été effectué par France3 Occitanie et un agriculteur affirme qu’aujourd’hui, on peut estimer la présence du rat taupier à 1000 individus par hectares dans la région. Les hausses de la population de rats taupiers ne sont pas surprenantes car c’est un phénomène qui revient par cycles d’environ 5 ans. En cas d’hiver assez doux et de conditions climatiques clémentes, les rats taupiers vont se reproduire plus fortement et le taux de mortalité plus faible de la période va les aider à proliférer en grand nombre.
Aujourd’hui, c’est surtout grâce au piégeage que les parcelles sont débarrassées du rongeur en surnombre car l’utilisation de produits chimiques engendre trop de risques pour le reste de la faune et de la flore.
En réponse au rat taupier qui creuse et détruit les végétaux, un chiffrage est en cours afin d’estimer le coût des dégâts constatés. La région a classé la situation en danger sanitaire prioritaire car au-delà des dégâts constatés sur la biodiversité, ces rongeurs sont également vecteurs de nombreuses maladies comme la tularémie ou l’échinococcose alvéolaire.
6 réflexions sur « Le rat taupier devient un vrai problème en Occitanie »
Mon poulailler, amateur de 38 poules, situé en campagne, est envahi depuis quelques jours par des rats qui creusent des galeries dans la terre. Comment savoir s’il s’agit de rats taupiers ? j’ai posé deux cages, j’en attrape tous les jours. Ils ne sortent que le soir quand les poules sont perchées. Malheur à celui qui va se promener au milieu des poules, il se fait massacrer par celles-ci….je ne rentre dans le poulailler qu’armé de la 8mm et il m’arrive fréquemment de plomber le retardataire à fuir.
Vous avez à faire certainement à des rats communs qui eux sont attirés par la nourriture des poules.
C’est un problème, faites attention aux morsures, ces individus propagent des maladies dangereuses pour l’humain.
Merci pour ce commentaire enrichissant
Continuons à tuer les renards blaireaux et rapaces…….
merci pour ce commentaire
Selon mon expérience en Auvergne en zones de prairies permanentes, il n’y a pas de conditions connues, climatiques ou autres, qui expliquent une pullulation, contrairement à ce que je lis. Cette faculté de pullulation est intrinsèque à l’espèce.
Le piégeage peut s’appliquer chez qui a un hectare à protéger seulement, sinon c’est un doux rêve. Perchoirs pour les rapaces, protection du renard, haies pour l’hermine, leur prédateur spécialisé, rouleaux à piques, tout a été tenté avec des succès mitigés mais toujours insuffisants, notamment en Franche-Comté.
La fauche devient impossible, les fourrages sont peu abondants et sales, problématiques pour la production fromagère. Au temps lointain de la distribution de carottes parfumés au ( à la ?) Bromadiolone, on faisait tomber la population de 95 %, avec des effets collatéraux malheureusement notables. Cela permettait de sauver une fauche, pas plus, la population se reconstituant à une vitesse étonnante.
J’ai vu des riches prairies sur sol volcanique ou l’on enfonçait jusqu’à mi mollet par temps sec, où les pièges qu’on posait s’enfonçaient tout seuls et où il n’y avait quasiment plus d’herbe !
Puis au bout de un, deux ou trois et même quatre ans, la population revient à la normale, avec une vingtaine de bestiaux par hectare, c’est à dire presque rien. Les pertes financières sont colossales.
Autrefois, en Franche-Comté notamment, les fermes bien plus petites et avec une main-d’œuvre bien plus abondante, en polyculture – élevage arrivaient à maîtriser le phénomène avec un piégeage « dès que ça bougeait ».
Il existe en Franche Comté et en Auvergne des spécialistes. Dans le cantal une prolifération a débuté en certains endroits l’automne dernier