Le grand corbeau (Corvus corax) est le plus grand des corvidés vivant en France. Il mesure jusqu’à 70 cm de long pour une envergure de 1,20 m. Présent dans tout le pays, il privilégie les zones montagneuses, les falaises et les grandes plaines ouvertes. Cet oiseau opportuniste et intelligent est reconnaissable à son plumage entièrement noir, son bec massif et son vol puissant. Réputé pour son aptitude à résoudre des problèmes et à utiliser des outils, il est strictement protégé.
Le grand corbeau, comme de nombreuses autres espèces, a colonisé de nouveaux espaces. Cependant, il semblerait qu’il pose aujourd’hui des problèmes aux éleveurs de moutons, notamment en Haute-Vienne, où un éleveur affirme avoir perdu pas moins de dix bêtes à cause du corvidé.
Vincent Frugier Nocart, éleveur de brebis à Bersac-sur-Rivalier, doit faire face à des attaques répétées, qui touchent principalement les agneaux : « Généralement, ça se passe très tôt le matin ! Du coup, depuis quelque temps, on se lève et on essaye de venir avant le lever du jour pour contrôler que tout se passe bien et surtout les effrayer au cas où », explique-t-il à nos confrères de France 3 Régions.
Depuis le mois d’octobre, l’éleveur aurait déjà perdu pas moins de dix agneaux :
« Dès qu’on a une brebis qui est prête à agneler, ou qui a agnelé au pré, systématiquement, on est obligé de rentrer les agneaux, parce que sinon, on a une chance sur deux de se les faire prédater. » explique Vincent.
Le grand corbeau n’étant pas reconnu comme éligible à des indemnisations, chaque bête tuée représente une perte sèche pour l’éleveur : « On a vraiment l’impression d’être des laissés-pour-compte, et d’être seuls dans notre détresse ! », soupire-t-il.
Contactée par France 3, la DREAL n’a pas souhaité réagir. La LPO, par la voix de l’un de ses responsables en Limousin, estime que, si le grand corbeau peut consommer un agneau volontiers, il ne serait pas forcément à l’origine de sa mort…