Depuis longtemps, les animalistes, anti-spécistes et autres radicaux de la cause animale aimeraient que toutes les espèces soient placées au même niveau. Cela n’implique pas de classer tous les animaux sur le même plan mais de les placer au même niveau que les êtres humains, ce qui est difficile à mettre en place à de nombreux points de vue. Pourtant, plusieurs organisations ont tenté de forcer les choses cette semaine en officialisant la publication d’une Déclaration Européenne des Droits des Animaux.
Une déclaration en 4 actes.
Cette déclaration a été annoncée en grande pompe sur différents sites d’organisme animalistes cette semaine et elle a forcément attiré notre attention. Le document aurait été rédigé par « un collectif d’experts en droit animalier » et comporte donc 4 axes de développement.
Le premier volet est celui des interdictions. Forcément, difficile de ne pas se référer à un document animaliste sans qu’il ne comporte sont lot d’interdictions. Si nombre d’entre elles sont justifiées, toutes sont rédigées de manière à laisser la porte ouverte à des interprétations radicales.
On y retrouve par exemple l’interdiction totale d’une « souffrance volontairement infligée à un animal donné en spectacle » qui vise directement la corrida. On y trouve également l’interdiction de « tout acte ayant pour objet d’ôter la vie, qui ne provoque pas la mort instantanée de l’animal », qui pourrait rapidement justifier l’interdiction de la pêche, de certaines chasse ou de certains actes de piégeage.
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Le second volet concerne la préservation, le 3e la condition juridique et le 4e l’éducation.
Ce dernier volet propose notamment d’inclure dans le programme des élèves du plus jeune âge jusqu’à l’université, des cours sur la protection animale.
Un texte fondateur mais qui frise l’anti-spécisme.
Encore une fois, les anti-chasse de base vont hurler en disant que les chasseurs sont de nouveau contre eux, qu’ils n’aiment pas les animaux, etc. Mais la réalité est bien différente.
Il paraît évident que la cruauté envers les animaux doit être combattue mais le droit ne doit pas pour autant placer les animaux au même niveau que l’être humain. Un tel texte déroulerait le tapis rouge aux anti-spécistes qui s’assureraient alors d’attaquer tout et n’importe quoi.
Selon ce texte les animaux pourraient être représentés devant la justice. On imagine assez bien une action collective des taupes du Mans qui veulent abolir la course des 24 heures pour causes de vibrations excessives dans le sol…
Si les chasseurs, les pêcheurs et les ruraux seront les premiers visés par ces extrémistes, il faut s’attendre à ce que les choses dégénèrent tout de même avec des attaques contre tout et tout le monde.
Ce texte doit malgré tout être présenté à terme au Parlement Européen par des élus soutenus par les associations animalistes. Affaire à suivre…