Jugement de l’affaire Sarousse : le chasseur était en position de légitime défense

L’affaire de l’ourse Sarousse avait fait grand bruit depuis la fin de l’année dernière car l’ourse slovène de 21 ans avait été relâchée en France pour favoriser la réintroduction de l’espèce. Cette ourse avait été abattue par un chasseur lors d’une battue dans les Pyrénées Espagnoles.

Les autorités sont directement intervenues sur place pour tenter de comprendre le déroulement des faits qui datent de novembre 2020. L’objectif était de savoir si le tir était un tir de défense ou si le geste avait été prémédité avant la battue compte tenu des nombreuses oppositions entre ceux qui sont pour la réintroduction des ours en milieu naturel et ceux qui n’en veulent pas. L’ourse Sarousse avait été reconnue pour avoir chassé des moutons près d’une commune au nord de Saragosse et avoir effrayé un troupeau de 70 bêtes qui s’étaient alors jetées du haut d’une falaise. Les éleveurs du secteur étaient donc farouchement opposés à la présence de l’animal sur leurs terres.

Les associations animalistes avaient donc pointé du doigts ces griefs et pour elles, la chasse avait été organisée volontairement dans une zone ou se trouvait l’ourse dans le but de l’abattre.

L’enquête de la garde civile espagnole et la justice ont démontré qu’il n’en était rien. Les témoignages, la courte distance entre les douilles retrouvées sur place et l’endroit ou se trouvait l’animal mort ainsi que la position du chasseur qui ne pouvait s’enfuir prouvent que les tirs ont été de la légitime défense.

De plus, la battue ne pouvait pas avoir été organisée dans le but de tomber sur l’ourse puisque personne ne savait ou elle se trouvait ce jour là, le suivi de l’animal le situait plus haut dans le massif Pyrénéen.

Le tribunal d’instruction de Boltaña a déclaré ce jeudi que le chasseur était innocent après avoir examiné les conclusions de l’enquête. Il a été démontré que l’ourse s’avançait vers lui, il a eu peur pour sa vie n’ayant pas d’échappatoire et qu’il avait tenté d’abord de faire fuir l’animal avant de l’abattre.