Découverte des autorités sanitaires Italiennes sur un loup : la leptospirose

Les professionnels de l’Institut de zooprophylactique expérimentale de Venise ont récemment documenté la première observation de leptospirose chez un loup en Europe. Selon les experts, il s’agit d’un loup mâle de 7 mois qui a été écrasé sur une route de la province de Pordenone et ce dernier a été soumis à des tests sanitaires dans le cadre d’une étude.

La présence d’un agent pathogène de la leptospirose a été découvert dans le rein du loup par des tests de diagnostic biomoléculaire. Les échantillons ont ensuite été transférés dans un centre spécialisé d’Italie pour connaître quelle est la souche exacte de l’agent pathogène et c’est très exactement le Leptospira kirschneri, sérogroupe Pomona, sérotype Mozdok (ST117) a été découvert.

Selon les chercheurs, il s’agit d’une souche bien connue observée chez les porcs et les chiens en Italie, alors que d’autres sérogroupes ont été détectés précédemment chez les sangliers.

« Il est probable que le sérovar Mozdok puisse également circuler chez le sanglier, étant donné l’homologie de cette espèce avec le porc domestique, et que le sanglier puisse représenter un réservoir d’infection pour les loups ; d’un point de vue épidémiologique, la relation proie-prédateur entre le sanglier et le loup est compatible avec une transmission directe ou indirecte de l’infection », expliquent les chercheurs.

Les autorités italiennes estiment que le loup, dans ce cas, est plus une victime involontaire qu’un réservoir d’infection, et qu’il doit être considéré comme un « épiphénomène intéressant » qui pourrait servir de sentinelle pour la propagation de cette souche de leptospirose dans la région.

Il est important de rappeler que la leptospirose est une maladie endémique qui ne se manifeste que dans le Frioul-Vénétie Julienne.
Il s’agit d’une zoonose qui provoque des cas cliniques et autant de décès chez les chiens malgré une vaccination poussée. C’est pourquoi elle est au cœur de la stratégie de surveillance de la faune sauvage.

L’apparition d’une telle maladie chez les loups, selon les experts, correspond à leur recolonisation naturelle dans les Alpes italiennes.

« Les enquêtes sanitaires sur la faune sauvage, qui sont toujours en cours, nous permettront de recueillir davantage d’informations épidémiologiques sur la distribution des souches de leptospirose dans la région », concluent-ils.