Alors que la moitié de la planète est confinée chez elle, du jamais vu depuis notre existence, il semble indéniable que la grande « gagnante » soit la Terre, et sa faune. Tandis que la pollution de l’air n’a jamais été aussi bonne en 40 ans à Paris, que plus un avion ou presque ne traverse le ciel, que réapparaissent des bruits disparus aux oreilles des urbains tels que le chant des oiseaux le matin, la Terre à l’inverse de ses occupants bipèdes que nous sommes, respire un grand coup.
A Courchevel, un loup a été aperçu sur les pistes de ski, des coyotes vus dans San Francisco ou encore des dauphins dans le port de Cagliari, il y a partout dans le monde des exemples marquants de ce confinement. Depuis 2 mois pour la Chine, 15 jours pour nous, l’homme s’est quasiment retiré et a offert une quiétude inédite à la faune et la flore.
Les animaux, qu’ils soient simples hérissons ou vaillants ours, trouveront tous leur compte dans cette pandémie de Coronavirus, mais cela prendra peut-être juste la forme d’une embellie. Certains, les plus optimistes, diront que l’espèce humaine sortira différente de cette épreuve, d’autres plus réalistes diront que nous reprendrons le cours de notre vie là où nous l’avions laissé et que rien ne changera, économie et égocentrisme obligent.
Il faut bien avouer, hélas, que cette seconde possibilité est la plus probable, et qu’au sortir de la crise nous aurons besoin d’exulter de quelque manière qu’il soit. Ainsi, voyage, promenade dans la nature, consommation excessive risquent d’exploser et outre l’impact indirect sur le réchauffement climatique qui n’aura finalement fait que gagner quelques mois, la minuscule reconquête sauvage de notre faune risque de disparaitre en un battement d’aile de papillon.
Beaucoup de conditionnel dans cet article, mais il faut dire que nous-mêmes, êtres humains, ne savons pas dans quelle direction nous allons véritablement. Espérons qu’après la pluie viendra le beau temps, pour tous.