Affaire Pilarski : un procès pour « homicide involontaire » devrait être intenté par la justice contre Christophe Ellul

Le parquet de Soissons souhaite que Christophe Ellul, compagnon d’Elisa Pilarski, soit jugé pour « homicide involontaire » par un tribunal correctionnel. Son chien Curtis a été formellement identifié par les experts comme seul responsable de la mort de la jeune femme.

La fin des accusations contre la chasse à courre.

En 2019, Elisa Pilarski a été retrouvée morte par son compagnon alors qu’elle venait de promener son chien Curtis, un chien d’attaque importé illégalement en France. La jeune femme, alors enceinte au moment du drame, a manifestement été tuée par le chien qu’elle promenait mais Christophe Ellul continuait encore il y a quelques mois d’accuser des chiens de chasse qui passaient par là lors d’une chasse à courre qui se tenait le même jour.

Finalement, les expertises se sont déroulées depuis presque 5 ans et aujourd’hui la justice est formelle, Curtis et le seul responsable de la mort d’Elisa Pilarski.

C’est un soulagement pour l’équipage de vènerie qui a dû batailler pendant des années pour démontrer que les chiens de chasse n’avaient rien à voir avec toute cette histoire et prouver leur innocence.

Ce jour là, l’American Pitbull Terrier a été le seul a attaquer Elisa Pilarski et s’est acharné sur la jeune femme jusqu’à causer son décès.

Christophe Ellul pourrait subir un procès pour « homicide involontaire ».

La justice souhaite faire passer Christophe Ellul devant le tribunal correctionnel pour « homicide involontaire ». Selon les juges, le compagnon de la victime n’aurait pas agit pour protéger Elisa Pilarski et son comportement au moment de la découverte du corps ne jouerait pas en sa faveur.

Pour le parquet de Soisson, l’homme savait que son chien était dangereux. La preuve de cette conscience du risque provient d’un SMS que Christophe Ellul aurait envoyé à sa compagne peu de temps avant de découvrir son corps sans vie dans lequel il disait vouloir faire piquer son chien .

Une fois sur place, il aurait mis plus de 1h30 pour alerter les secours et aurait disposé lui même une muselière sur les lieux alors que plusieurs indices attesteraient que Curtis n’en portait pas et que, par conséquent, Christophe Ellul aurait modifié les lieux pour donner du poids à sa version des faits.

Comme le rapporte BFMTV, le fait qu’il ait conscience des risques pris par Elisa Pilarski sans la mettre en garde ni l’empêcher de promener seule Curtis et qu’il ait modifié les lieux avant de donner l’alerte sont autant d’éléments à charge qui devraient permettre à la justice de lui intenter un procès pour homicide involontaire.

Les juges pourraient en effet considérer que Christophe Ellul, en tant que propriétaire du chien, serait responsable de la mort de sa compagne par « maladresse, imprudence, inattention, négligence ou manquement à une obligation de prudence ou de sécurité imposée par la loi ou le réglement ».

D’autres recours doivent encore être étudiés par le parquet et devraient être réglés avant qu’une telle procédure ne puisse être engagée mais il semble que cette fois, le procès mettant en cause la seule responsabilité de Christophe Ellul en tant que maître du chien ayant causé la mort de sa compagne soit inévitable.