Selon les spécialistes, c’est aux alentours du 8 Mai qu’un aiglon royal aurait vu le jour dans le secteur de Saint-Claude, au cœur du massif du Jura. L’espèce avait disparue depuis presque deux siècles de cette région, persécutée par les hommes du XXe siècle qui lui étiquetaient une image sanguinaire et qui l’éliminaient seulement par crainte pour leur bétail.
Depuis les années 70, l’espèce est protégée et il nous a fallu attendre près de 170 ans pour qu’une première naissance, sur une falaise inaccessible soit recensée. En effet, les derniers écrits portants traces de naissances d’aigles royaux dans le Jura remontent à 1867.
Actuellement, le massif du Jura au sens large dénombre 7 couples d’aigles royaux. Deux du côté Suisse, quatre dans le département de l’Ain et désormais un dans le Jura. Dans toute la France les effectifs ont été estimés en 2012 à une fourchette entre 450 et 500 couples sur tout le territoire. Ce qui est près du double d’individus dénombrés en 1989.
Un premier couple est revenu en 1994 et un second en 2004 dans le secteur de Bellegarde dans l’Ain. Le spécialiste Pierre Durlet précise que « c’est une reconquête des territoires qui est très lente, il faut 10 ans pour qu’un couple s’installe et il ne peut se reproduire qu’à partir de l’âge de 5 ans ».
Le petit aiglon devrait prendre son premier envol à la fin du mois de juillet, il est observé depuis une longue distance afin que le couple ne soit pas dérangé. Les pratiquants d’escalade et de sports de montagne sont invités à ne pas fréquenter le secteur durant cette période. Il devrait à priori rester jusqu’à cet hiver dans ce territoire du Haut-Jura. Adulte, cette espèce peut mesurer jusqu’à 95 cm de hauteur et atteindre les 2.27 mètres d’envergure ailes déployées.
2 réflexions sur « 170 ans après la dernière nichée, un aigle royal naît dans le Jura »
Espérons que la LPO et les ONGs laissent tranquilles cet aiglon plutôt que de faire des « coches » à tout prix
La fréquentation est un sujet rarement abordé mais qui a un gros impact sur les espaces sauvages . Les anti préfèrent taper sur la chasse plutôt que d’envisager des dialogues constructifs .
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