C’est une alerte de l’ANSES lancée il y a quelques jours qui inquiète fortement les autorités. Un virus encore jamais détecté sur le continent Européen a fait son apparition à la fin de l’année dernière en Italie et en Espagne. Il se transmettrait via des piqûres de moucherons et toucherait principalement les bovins.
La maladie hémorragique épizootique a été identifiée pour la première fois aux USA dans les années 50 et touchait majoritairement les élevages bovins et les cerfs de virginie. Le virus responsable de la maladie a depuis été détecté en Australie, en Afrique et en Asie, mais jusqu’ici l’Europe était restée indemne.
Depuis la fin de l’année dernière, les scientifiques ont pu confirmer que cette maladie est désormais présente sur notre continent avec des cas identifiés dans les pays méditerranéens. Le virus aurait pu passer en Europe grâce à des moucherons emportés par le vent à travers la mer Méditerranée selon les experts. Si l’hypothèse de l’arrivée en Europe de bovins déjà infectés par la maladie n’est pas écartée, le fait que la maladie soit détectée à plusieurs endroits simultanément oriente plutôt les scientifiques vers celle des moucherons.
La souche de la maladie hémorragique épizootique identifiée provient de Tunisie et n’avait pas été vu depuis 1982 en Australie.
L’Anses rappelle les symptômes de la maladie :
« Chez les bovins, cette maladie potentiellement mortelle se traduit par de la fièvre, de l’anorexie, des boiteries et une détresse respiratoire. Les petits ruminants peuvent aussi être porteurs du virus mais aucun cas symptomatique n’a encore été détecté. Le virus ne se transmet pas à l’être humain. »
Pour le moment, on ne sait pas si les cervidés d’Europe sont sensibles à cette maladie mais le fait que le cerf de virginie le soit ne présage rien de bon.
Aucun vaccin n’existe pour le moment contre le sérotype de ce virus et les seules mesures possibles à prendre pour ralentir la diffusion de cette maladie sont de tester les animaux et d’interdire les transports de ruminants en provenance des zones infectées.