Jean-Charles Mazeyrac est agriculteur à Fons, près de Figeac dans le Lot. C’est dans la nuit du 24 au 25 juillet que l’incident a eu lieu alors que le jeune agriculteur dormait à poings fermés.
Comme tous les matins, Jean-Charles a pour habitude de faire le tour de ses troupeaux afin de vérifier l’état de ses bêtes et de s’assurer de leur bonne santé. Mais ce matin-là, le 25 juillet, il se rend compte que l’une de ses vaches manque à l’appel dans le premier troupeau qu’il va vérifier. Il explique « je n’étais pas inquiet pour le moment, pendant que les autres mangeaient, j’ai fait le tour mais je ne la voyais nulle part… » C’est finalement à l’opposé de la passerelle qu’il est tombé nez à nez avec elle. Elle était en contrebas, pendue par les barbelés, elle semblait s’être jetée dans le vide…
Cette vision cauchemardesque hante encore le jeune homme qui ne s’attendait certainement pas à découvrir l’une de ses vaches sans vie et encore moins dans de telles circonstances ce matin-là. Malheureusement, il n’était pas encore au bout de ses peines. En faisant le tour des autres bêtes, il découvre à peine quelques minutes plus tard de profondes blessures sur le flanc d’une seconde vache, très affaiblie. L’agriculteur a tout de suite alerté sa vétérinaire qui n’a rien pu faire pour sauver le deuxième animal. «La vache éventrée est morte dans nos bras» se souvient Jean-Charles.
Le jeune agriculteur a perdu gros cette nuit-là, aussi bien financièrement qu’affectivement. Il ne sera bien entendu pas indemnisé et le choc de cette vision cauchemardesque le suivra longtemps. L’une des deux vaches laisse un petit veau à qui il faut désormais donner le biberon et la seconde était gestante… La question qui se pose maintenant est celle-ci ; Comment deux bêtes de cette envergure ont-elles pu être mises à mort de la sorte ?
Plusieurs hypothèses ont étés évoquées mais selon l’OFB, il ne fait aucun doute qu’un cerf soit la cause de cette attaque. «Ce n’est pas courant mais c’est déjà arrivé ailleurs» Par peur pour le reste de son bétail, Jean-Charles s’exprime, impatient que la traque de l’animal soit terminée : «On espère maintenant que ce cerf sera vite repéré…»
L’OFB est désormais certaine que le responsable est un cerf adulte au vu des marques apparentes sur l’une des vaches qui correspondent parfaitement avec celle que laisseraient les bois de cerf lorsqu’il charge. C’est un évènement rare qui peut éventuellement se produire vers les mois de septembre ou d’octobre lorsque les cerfs sont en rut mais cette fois-ci, l’évènement est inhabituellement précoce.