Le 18 juin dernier s’est tenue la commission nationale d’indemnisation des dégâts de grand gibier, ce fût l’occasion de faire un bilan sur l’évolution, chaque année plus préoccupante, des dégâts en France. Nous avons pu nous procurer les chiffres non seulement du montant des dégâts, mais plus intéressant encore de la répartition par cultures et par espèces.
La saison 2022/2023 est malheureusement l’année de tout les records avec un montant total des dégâts estimé à plus de 60 000 000€ (moins de 50 millions la saison précédente). Malgré une aide de l’Etat de 20 millions accordée l’année dernière, la majorité de ces dégâts sont financés par les chasseurs via leur cotisations ainsi que différents systèmes de taxes, contributions et bracelets. Bien entendu ces sommes astronomiques mettent à mal les finances de beaucoup de fédérations départementales qui sont au bord de la faillite pour certaines.
Le sanglier principal responsable des dégâts.
Pas besoin de regarder de très près les graphiques pour comprendre tout de suite que le sanglier est le principal animal qui occasionne des dégâts. En effet, la bête noire occasionne à elle seule 85% des dégâts de grand gibier en France. On comprend mieux pourquoi l’ensemble des discussions et des moyens de dissuasions se cristallisent autour d’elle. Vient ensuite le cerf (biche et faons compris) qui génèrent 13% des dégâts puis le chevreuil, responsable pour sa part d’environ 2% des dégâts au total.
Prêt de 50% du montant des dégâts sont occasionnés dans les maïs.
Un histogramme intéressant nous montre la répartition du montant des dégâts en fonction des cultures. Le maïs, met favori des sangliers, est logiquement la première victime. A lui seul il représente 46% des montants, viennent ensuite les céréales à paille (blé, orge, seigle…) qui représentent 17%, puis les prairies servant à produire du fourrage pour les animaux qui représentent une part non négligeable avec 13% et enfin le colza avec 4% du montant total. 20% sont dits « autres » avec notamment une part importante pour les dégâts occasionnés aux vignes.
La guerre en Ukraine, et les cours des céréales en général, ont un impact considérable sur le montant des dégâts. En effet, même si il y a eu moins de surfaces détruites à remettre en état, en 2023 les cours étant toujours hauts, cela pèse sur le prix total de l’addition.
Un peu partout en France se multiplient les manifestations, les appels au secours des fédérations des chasseurs ainsi que la publication de nouveaux décrets permettant de faciliter l’augmentation des prélèvements de sangliers tel que l’utilisation de la chevrotine ou des lunettes de vision infrarouge pour le tir de nuit. Reste à savoir comment se finira cette guerre contre la bête noire qui malgré tout, permet de maintenir une certaine économie dans le monde de la chasse….
Une réflexion sur « Tous les chiffres à savoir sur les dégâts de grand gibier »
Il serait intéressant de connaître les dégâts occasionnés par le blaireau.
Certains dégâts de blaireau sont indemnisés pour des dégâts de sangliers .
Merci one voice