Les premiers signes, annonciateurs du rut du sanglier, sont déjà visibles. Les compagnies se reforment, laissant deviner un grand mâle et son page, en satellites de proximité.
Cela ne facilite pas la chasse, car, bien que ces animaux soient naturellement bruyants et particulièrement odorants, ils ont la faculté de vider les enceintes à la moindre perception d’un danger, et disparaissent ainsi pour la journée, laissant les chasseurs sur leur faim.
Mais, souvent le grand mâle laisse filer la compagnie, et même son page qui, moins vaillant que lui et plus craintif, démarrera apeuré devant les chiens, qu’il entrainera derrière lui dans une course dont l’issue lui est souvent fatale.
Et pendant ce temps, bien calé au plus profond de son roncier, le grand sanglier attendra patiemment que le danger s’éloigne. Quand vous assistez au départ d’une bête de compagnie, seule, il y a de grandes chances que ce soit un jeune mâle. C’est le moment d’explorer minutieusement les environs…