C’est devenu une sorte de rituel, pour les fêtes de fin d’année, les chasseurs de plusieurs départements Français se rapprochent des associations qui collectent de la nourriture pour leur fournir de la viande de gibier. Alors que le sanglier est aujourd’hui prélevé à foison, les chasseurs de l’Aude ont décidé de ne pas se cantonner à un don en fin d’année mais à un partenariat annuel.
Des dons tous les week-ends.
Les chasseurs de l’Aude réalisent aujourd’hui de nombreux prélèvements de sangliers comme leurs homologues d’autres départements mais face à la quantité de venaison récoltée chaque week-end, il fallait bien trouver des solutions.
Depuis quelques années, les chasseurs s’organisent pour faire des dons auprès des associations comme la Banque Alimentaire ou les Restos du cœur à l’approche des fêtes de fin d’année mais dans l’Aude, on s’est dit qu’on pouvait faire plus.
Pourquoi se cantonner à donner une fois par an quand il y a suffisamment de prélèvements pour faire des dons réguliers. C’est dans ce cadre que la Fédération des chasseurs et la Banque Alimentaire ont noué un partenariat et chaque week-end, l’association récupère des carcasses de sangliers qui seront travaillées par la suite jusqu’à être distribuées aux bénéficiaires.
Une belle chaîne de solidarité qui fonctionne et pour laquelle la demande reste croissante comme l’indique le Président de la Banque Alimentaire de l’Aude :
Des normes sanitaires strictes.
Les chasseurs aimeraient en faire plus pour la Banque Alimentaire mais les règles sanitaires sont strictes. Après la collecte, les sangliers passent un contrôle vétérinaire avant de partir en découpe.
Ces contrôles sont légitimes mais les normes sévères concernant la venaison freinent quelque peu les dons des chasseurs. Par exemple, en cas de balle de panse, les sangliers sont immédiatement mis de côté par les services vétérinaires, bien que cela n’empêche pas la consommation de l’animal.
Ce type de partenariat va assurément continuer à se développer à travers la France entière vu les prélèvements toujours plus conséquents de sangliers demandés aux chasseurs qui, s’ils aiment profondément consommer le fruit de leur chasse, ne peuvent pas pour autant absorber autant d’animaux en si peu de temps.