L’information peut paraître quelque peu hallucinante et risque de faire ruer dans les brancards des associations de protection animale et pourtant, la Fédération Alsace Nature affirme que les chasseurs doivent arrêter d’être de mauvaise foi et doivent abattre plus de cervidés pour respecter le plan de chasse dans le Haut-Rhin.
Selon Alsace Nature, les chasseurs ne respectent pas leurs propres engagements.
Lors d’une interview réalisée dans l’émission « Ici Alsace » sur France Bleu, Francis Dopff, vice-président de la Fédération Alsace Nature n’a pas manqué de clouer les chasseurs au pilori en ce qui concerne la réalisation du plan de chasse des cervidés dans le Haut-Rhin.
Depuis déjà plusieurs mois, les chasseurs dénoncent un plan de chasse qui ne respecte pas la réalité du terrain et qui pourrait mettre en danger les populations du département si il était mené à son terme.
Même des militants écologistes se sont rangés du côté des chasseurs pour suspendre les quotas prévus qui devraient pousser les chasseurs à atteindre la barre fatidique des 2000 cerfs avant la fin du mois de janvier.
Selon Francis Dopff, les chasseurs refusent surtout d’atteindre ces quotas pour continuer à voir du gibier facilement et parce que le chasseur « est souvent un homme d’affaires pressé ».
La haine du chasseur en toutes circonstances.
Quand les chasseurs expliquent qu’il faut réguler, cela va dans les deux sens. Cela signifie que pour maintenir l’équilibre, il faut parfois prélever des animaux mais à l’inverse, cela veut aussi dire qu’il faut savoir arrêter quand la population arrive à un niveau faible.
Bien que le CDCFS soit à l’origine de ces chiffres, les chasseurs ne sont pas les seuls à décider de l’issue globale des réunions et donc des quotas qui seront imposés.
Des représentants des chasseurs y participent certes mais aussi des représentants des forestiers, des agriculteurs, de l’État ainsi que des associations écologistes.
Pourtant, force est de constater que la haine du chasseur persiste, qu’ils décident ou non de tirer, le problème n’est pas là et les critiques fusent.
Aujourd’hui, la position adoptée par Alsace Nature est donc de dire que si les chasseurs ont des quotas, ils doivent les respecter « pour protéger la forêt », quitte à mettre en danger les populations de cervidés du département.