La chasse du sanglier a pris une ampleur conséquente depuis plusieurs années. Les suidés prolifèrent partout dans le monde et la France n’est pas épargnée, même sur les îles. En Corse du Sud, le préfet a décidé qu’il était temps de mettre fin à la chasse du sanglier par anticipation après demande des chasseurs.
Une fin de saison déclarée un mois à l’avance.
Il y a des territoires qui se prêtent mieux à la régulation que d’autres, à l’image des territoires insulaires, sur lesquels les chasseurs peuvent réguler sans voir arriver sur leurs terrains des animaux venus de l’extérieur de leurs frontières.
C’est le cas de la Corse, ou les chasseurs sont extrêmement impliqués dans l’entretien des zones et de la biodiversité. La gestion du sanglier y est donc exemplaire dans les zones accessibles à la chasse et les chasseurs ont pu constater que cette année, les populations avaient considérablement diminué.
La saison de chasse du sanglier devait se terminer le 28 février comme ailleurs mais les chasseurs de Corse du Sud estiment qu’il était temps de laisser reposer l’espèce pour cette année. Une demande a donc été déposée auprès de la préfecture et étudiée lors d’un CDCFS pour fermer la chasse du sanglier 1 mois à l’avance, mesure qui a été validée et officialisée dans un arrêté.
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Les chasseurs Corses très clairs sur les problèmes en ville.
Cette décision a pu être critiquée car, si les populations ont baissé dans les zones chassées, des sangliers sont encore observés dans des grandes villes comme Ajaccio.
La réponse des chasseurs Corses est nette vis à vis de cette situation. Ils considèrent que les chasseurs gèrent sur leurs territoires respectifs mais ne sont pas responsables de la présence des sangliers dans les agglomérations comme l’explique le président de la Fédération des chasseurs de Corse du Sud auprès de CorseNetInfos :
“les chasseurs n’ont aucun pouvoir en agglomération. C’est à la municipalité et à la préfecture d’agir et de faire intervenir des spécialistes qui pourront procéder au piégeage, ou éventuellement à des tirs de nuit.”