Nous venons de célébrer le centenaire de la fin de la Première Guerre mondiale il y a quelques jours, mais hier c’est une véritable déclaration de guerre de la région Grand-Est contre le sanglier qui s’est ouverte !
En présence du préfet, des membres de la fédération des chasseurs, mais aussi du monde agricole, a été inauguré le nouveau centre de venaison du département de la Moselle. Ce centre permettra aux chasseurs d’écouler facilement l’ensemble de leurs carcasses de grands animaux prélevées à la chasse.
Et des carcasses, il risque d’y en avoir, car la préfecture en a profité pour lancer un important plan d’action « anti-chasse ». Ce plan vise à faire face à la forte hausse des dégâts sur les cultures commis notamment par les suidés. Malgré les 22 000 sangliers tués l’année dernière, les dégâts ont augmenté de 16%, pour un montant total de 1.4 million d’euros. Une somme considérable, mais aussi un ras-le-bol général des agriculteurs et de la collectivité publique (accident de la route). Par ailleurs le risque d’épidémie de peste porcine est toujours très présent. A cet effet, dans les territoires proches de la Belgique, 2 battues par mois seront obligatoires.
Ainsi dans un arrêté préfectoral qui va être publié d’ici peu, la préfecture demande à tous les détenteurs de droit de chasse d’augmenter significativement les pressions de chasse. Il prévoit également de sanctionner les consignes de tirs visant à faire fructifier les populations. Ceci rejoint par ailleurs tout simplement les propositions de « bon sens » publiées par le président de la FNC dans un courrier adressé à tous les chasseurs de France. Autre mesure phare, la possibilité de tirer de nuit avec usage d’une source lumineuse en forêt (c’était le cas avant uniquement dans les champs).