Finistère : les prélèvements de sangliers ont été multipliés par cinq en 5 ans

Ce n’est une surprise pour personne, la population de sangliers a fortement augmenté sur les dernières années sur notre territoire. Dans certains départements, les chiffres aident à mieux comprendre toute l’étendue de cette explosion du nombre de suidés et c’est le cas dans le Finistère ou le nombre de prélèvements été multiplié par cinq entre 2017 et 2022.

L’incessante augmentation du nombre de sangliers est un problème pour tout le monde.

Contrairement à ce qu’affirment les anti-chasse, l’explosion du nombre de sangliers partout en France n’est pas une situation que les chasseurs de grand gibier apprécient au plus haut point.

Les chasseurs aiment voir du gibier certes, mais quand une espèce devient aussi envahissante que le sanglier, les problèmes commencent à devenir plus grands que les bénéfices.

Cette hausse importante du nombre de sangliers oblige désormais les chasseurs à intervenir sur tous les territoires, aussi bien en forêt qu’en plaine, mais depuis quelques temps, les zones péri-urbaines sont également concernées et les battues administratives se multiplient.

Dans le Finistère par exemple, le Président de la Fédération départementale des chasseurs tire la sonnette d’alarme.

Interrogé par les journalistes d’Actu.fr, il explique que le nombre de sangliers présents dans son département augmente considérablement depuis une dizaine d’années mais que la situation devient vraiment difficile depuis environ 5 ans.

Les chiffres parlent d’eux-mêmes, en 2017, environ 500 sangliers étaient prélevés sur les terres de sa Fédération et en 2022, les 2800 prélèvements ont été dépassés.

Le nombre de sangliers n’a pas seulement augmenté, leur territoire s’est aussi agrandi car, si les sangliers se tenaient auparavant dans des zones qui leur étaient très favorables, ils colonisent désormais la majorité des espaces naturels du département.

Un développement qui coûte cher aux chasseurs.

Les chasseurs prélèvent bien plus de sangliers que jadis, mais si les écologistes anti-chasse affirment que cette situation est voulue par les nemrods et qu’ils entretiennent cette augmentation, la réalité est tout autre.

Le budget alloué aux indemnisations des dégâts causés par le grand gibier atteint des sommets pour les Fédérations. Dans le Finistère, le sanglier aura coûté 300 000 euros aux chasseurs en indemnisations.

A cela il faut ajouter les investissements réalisés pour limiter l’impact de ces derniers sur les cultures et les nombreuses sorties réalisées par les nemrods pour la régulation.

La chasse du sanglier nécessite de l’organisation, surtout pour la chasse en battue. Dans un contexte ou le nombre de chasseurs tend à baisser et ou les territoires chassables s’amenuisent, il va devenir urgent pour le gouvernement de mettre en place sa fameuse boîte à outils dont il était question lors de l’accord passé entre l’État, les agriculteurs et les chasseurs visant à réduire de 30% les dégâts causés par les sangliers en France.