A la fin du mois de septembre, les habitants de Saint-Pierre-de-Frugie en Dordogne ont fait une sombre découverte. Un cerf gisait au milieu d’un champ, sans tête. Les habitants qui vivent dans les alentours ont été interrogés et certains avaient entendu un coup de feu durant la soirée qui a précédé la découverte.
Le cerf gisait au milieu d’un champ.
Le 26 septembre dernier, des habitants de Saint-Pierre-de-Frugie ont appelé le maire pour lui signaler la présence d’un cerf mort au milieu d’un champ. L’animal avait été décapité et abandonné sur place.
Rapidement la nouvelle se répand dans tout le village et la colère des habitants a attiré l’attention des médias locaux.
Lors d’une enquête de voisinage, les riverains ont signalé avoir entendu un coup de feu tiré la veille au soir. L’acte de braconnage qualifié d’ignoble par le maire auprès des journalistes de Sud-Ouest a également alerté les agents de l’Office Français de la Biodiversité.
Un lieutenant de louveterie a été appelé sur les lieux pour constater les conditions dans lesquelles le cerf avait été abattu puis décapité. La bête a ensuite été amenée au bord de la route avant que l’équarrissage ne prenne en charge la carcasse.
L’OFB va rester sur le coup.
Face a cet acte de braconnage qui a choqué la population locale, l’OFB a affirmé que des missions de surveillance renforcées allaient être organisées dans le secteur.
Pour le moment, les éléments en possession de la police de la chasse sont minces mais les agents de l’OFB espèrent que la surveillance et des recherches liées à la découverte de ce cerf décapité permettront d’identifier l’auteur de ce méfait. Il n’est d’ailleurs pas impossible que d’autres actions de braconnages aient été perpétrées par la même personne.
A ce jour, aucune enquête officielle n’a été lancée faute d’éléments concrets mais la décapitation d’un cerf ainsi abandonné laisse planer le doute sur un éventuel trafic de trophées.
Une tête de cerf naturalisée peut en effet se revendre plusieurs centaines d’euros au marché noir. Les autorités prennent donc très au sérieux ce genre d’évènements même s’ils semblent être des cas isolés.
Si généralement, les braconniers emportent l’animal entier avec eux afin de tirer un maximum de bénéfices de la viande de leur butin, il est plus rare de constater des actions de braconnage qui ne concernent que le trophée en laissant ainsi le reste de la carcasse en pleine nature.