Allier : des foyers de maladie d’Aujesky dans des élevages de sangliers

En pleine crise sanitaire due au COVID-19, une autre maladie semble cristalliser l’attention du département de l’Allier.

En effet, la préfecture de l’Allier et l’Organisation Mondiale de la Santé viennent de signaler une série de cas de maladie d’Aujeszky dans trois élevages de sangliers dont la dernière à Beaulon près de Moulins. Il s’agit d’animaux « détenus pour un lâcher en forêt en lien avec la chasse » selon cette organisation. « La contamination aurait été faite à travers la clôture du parc par d’autres spécimens de la faune sauvage non captive », indique un rapport du 21 avril 2020 de cette organisation, « sans lien épidémiologique avec des élevages de porcs domestiques ». Au maire de la commune du dernier foyer de préciser qu’« il s’agirait d’un parc d’environ 30 hectares avec des chênes et des taillis où sont élevés une centaine de sangliers que le propriétaire élève pour les revendre à des grands domaines de chasse ». Le premier cas est apparu en début d’année dans un élevage de sanglier de Chevagnes où lors d’un contrôle de prophylaxie un suidé a été testé positif à la maladie d’Aujeszky qui avait eu pour conséquence l’abattage du troupeau de bêtes noires élevées dans cet élevage ainsi qu’un contrôle sanitaire dans un rayon de 5km conduisant là aussi à l’abattage du cheptel de sangliers d’un autre éleveur de Montbeugny suite à la présence d’animaux infectés eu aussi.

Bien que non transmissible à l’homme, cette maladie virale touche les suidés domestiques et sauvages que sont les cochons et les sangliers mais aussi les chiens de chasse qui généralement en meurent lorsqu’ils sont infectés. Quant à la préfecture de l’Allier, elle a pris un arrêté de « déclaration d’infection » face à cette épidémie qui inquiète grandement les éleveurs de porcs tout comme la FDC03 qui craint pour son espèce sauvage de Sus Scrofa. Alors que la Peste Porcine Africaine n’est pas encore endiguée et qu’elle fait suite à une importation de sangliers polonais porteurs, l’arrivée de ce fléau semble faire couler beaucoup d’encre en Bourbonnais sur les parcs de chasse qui parfois lâchent ces sangliers d’élevage à l’origine douteuse comme ce fut le cas en Belgique.