Si vous êtes sauvaginier ou adepte des réseaux sociaux, vous avez sans doute remarqué les extraordinaires vidéos de canards siffleurs qui ont été postés pendant la vague de froid qui a touchée la France il y a 2 semaines à maintenant.
Essentiellement filmés sur les côtes du Nord et Nord-ouest de la France, ces vidéos montrent des centaines, voire des milliers de canards tournoyant au-dessus des baies et estuaires. Mais pourquoi a ton assisté à un tel spectacle ? Interrogé sur la question Pierrick François administrateur à l’ANCGE nous a éclairé sur le sujet.
Selon lui il convient déjà de dire que cet évènement n’est pas si exceptionnel que cela. Il l’est en France certes, mais pas forcément dans d’autres pays septentrionaux. Avec le réchauffement climatique, la Belgique ou les Pays-Bas par exemple accueillent une grande partie des populations de canards siffleurs (l’autre étant des Iles britanniques), qui y trouvent nourriture et relative quiétude pour y passer l’hiver avant de remonter nicher en Russie.
Ainsi, les impressionnants vols ne seraient pas des vols « retour », mais un simple déplacement de quelques centaines de kilomètres des oiseaux plus au nord afin d’éviter la vague de froid « Moscou-Paris » qui a touchée l’ensemble du nord de l’Europe jusqu’à l’Espagne.
Canard côtier, le siffleur s’est donc légitiment retrouvé à occuper des marais, étangs côtiers, baies, etc. où il se nourri de graminées, mais surtout d’algues. Les zones de gagnages étant fortement réduites en période de grand froid cela a créé une concentration, notamment dans le Nord-Pas-de-Calais, la Normandie où encore dans la Somme, comme dans la vidéo ci-dessous dans le hâble d’Ault.
Si l’évènement est magnifique, surtout pour ceux qui ont pu assister au spectacle, il n’est pas rare de l’observer dans des réserves de pays frontaliers au notre. Cependant il permet de montrer que le canard siffleur est loin d’être en fort déclin comme l’on essaie de nous faire croire afin d’en interdire sa chasse.
Une étude sur la population ouest-européenne datant de 2005 estimait celle-ci à 1.500.000 d’oiseaux. Une seconde étude de Wetlands International a démontré quelques années plus tard que cette même population avait augmenté de 2.6%. Le siffleur ouest-européen se porterait donc bien contre toute attente, contrairement à celle venue des Iles britanniques qui tendrait à diminuer par ailleurs.