Pas-de-Calais : la population de lièvres au plus bas depuis 10 ans

Mauvaise nouvelle pour les passionnés de chasse au petit gibier, les craintes en ce qui concerne la baisse des populations de lièvres dans certains départements semblent se concrétiser. Suite aux comptages réalisés par les agents de la Fédération des chasseurs du Pas-de-Calais, le nombre de lièvres semble avoir atteint son niveau le plus bas depuis une dizaine d’années.

Les comptages démontrent une baisse significative des populations de lièvres dans le Pas-de-Calais.

C’est la Fédération des chasseurs du Pas-de-Calais qui a décidé d’alerter ses adhérents via ses réseaux sociaux en expliquant la situation dans sa totalité.

Elle explique donc que 45 circuits ont été suivis par les agents entre le début du mois de janvier et la fin février. Chacun de ces circuits a pour but de compter le nombre de lièvres de nuit, à l’aide de phares et est réalisé 2 fois avec 3 semaines d’intervalle, afin d’obtenir les chiffres les plus cohérents possibles.

Ces comptages permettent d’obtenir le fameux IKA (indice kilométrique d’abondance) qui va déterminer le nombre de prélèvements qui seront accordés sur les territoires concernés.

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Pour cette année, l’IKA est de 10,26 lièvres/km. L’indice démontre une baisse significative des populations avec une baisse de 15% par rapport aux comptages de 2023 ou l’IKA était de 12,04 lièvres/km. Ce niveau est le plus bas que la Fédération a pu enregistrer depuis 2013, ce qui n’est pas du tout une bonne nouvelle.

Dans plusieurs départements, les chasseurs ont pu voir les lièvres disparaître en quelques semaines et beaucoup se sont posé des questions.

Si la maladie a souvent été évoquée pour expliquer la baisse du nombre de lièvres observés sur les territoires, il se pourrait bien qu’un autre facteur entre en ligne de compte.

La FDC demande aux chasseurs de se mobiliser face aux prédateurs.

La FDC du Pas-de-Calais explique par la même occasion que lors de leurs comptages de lièvres, les agents comptent également les renards. Cette année, presque 400 renards ont été vus sur les circuits empruntés, ce qui représente le niveau le plus élevé depuis 2011.

La corrélation entre l’augmentation du renard et la baisse du lièvre n’est évidemment pas une coïncidence et la Fédération encourage donc les chasseurs à aller sur le terrain pour mener à bien des actions de régulation et de piégeage.

De même, la question des corvidés se pose alors que la période de reproduction du lièvre va atteindre son pic d’ici un mois. Les corvidés sont responsables de nombreux actes de prédation sur les levreaux et la FDC incite donc vivement les chasseurs à se mobiliser dès à présent pour aller réguler la corneille noire.

Malgré la baisse des effectifs, le nombre de lièvres présents sur le département reste élevé en comparaison du reste de la France mais la Fédération préfère visiblement prendre les devants et agir rapidement en faveur de l’espèce.