L’année 2024 n’aura pas été de tout repos pour les piégeurs de l’Ouest et notamment pour ceux qui officient pour le GDON Erdre-Argos. Plusieurs animaux classés ESOD leurs donnent bien du fil à retordre, surtout en ce qui concerne les rats-musqués.
Près de 600 rats musqués en un an.
Sur l’année 2024, le GDON (Groupement de Défense contre les Organismes Nuisibles) Erdre-Argos a eu beaucoup de travail. Le terrain de prédilection d’un GDON est bien souvent la zone humide dans laquelle ils luttent avec acharnement contre des espèces comme le rat-musqué ou le ragondin qui causent des dégâts importants sur les berges et mettent en péril l’équilibre de la biodiversité tout comme les ouvrages sur les cours d’eau.
Toujours mobilisés sur la question, les piégeurs ont donc fait le bilan de l’année qui vient de s’écouler et en ce qui concerne le rat-musqué, les prises ont encore été nombreuses.
Près de 600 individus ont été piégés. Ces prises, majoritairement des rats adultes, permettent de limiter la prolifération de l’espèce et leur reproduction, ce qui permet de faire pencher légèrement à la baisse les effectifs.
Les GDONs le savent pourtant bien, il ne faut pas relâcher ses efforts car sans piégeage, ce serait retour à la case départ.
Des rats-musqués mais pas que.
Si auparavant, la mission d’un GDON était essentiellement axée sur la gestion des rats-musqués, elle s’ouvre peu à peu à de nouvelles problématiques. Si de manière très locale, ils pouvaient également intervenir sur des corvidés, le choucas des tours devient de plus en plus un problème dans l’Ouest de la France.
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Par exemple, le GDON a tenté d’installer un canon effaroucheur dans un parc du centre de Chaz-sur-Argos qui a donné des résultats car les choucas ne sont plus aussi présents sur la commune.
Malgré leurs bons résultats sur les chantiers engagés, les responsables du GDON ont aussi leur lot de déceptions.
Chaque année, les prises et les observations sont consignées pour permettre des comptages qui sont remis par la suite aux autorités mais rien ne change. La préfecture ne délivre pas pour autant plus d’autorisations pour gérer le problème du choucas et ce sont donc parfois de véritables coups d’épée dans l’eau puisque, malgré leur mobilisation, rien ne change.
La responsabilité n’est pas que du côté de la préfecture car les piégeurs sollicitent toujours les personnes concernées par les dégâts pour qu’elles remplissent des déclarations, mais ces formulaires sont bien trop peu remplis pour leur accorder une vraie marge de manœuvre.
Enfin, même si les choses allaient dans ce sens, ils déplorent également les attaques incessantes des associations animalistes, comme la LPO, qui s’en prennent à tous les arrêtés préfectoraux et désorganisent leurs actions.